Peine de mort en Afrique : l’abolition gagne du terrain, mais…

En 2013, au moins 64 personnes ont été exécutées en Afrique, contre au moins 41 en 2012. Le constat d’Amnesty International, qui publie jeudi son rapport annuel sur la peine de mort, n’est a priori guère réjouissant. Pourtant, l’Afrique semblerait plutôt sur la bonne voie.

La pendaison reste la forme d’exécution la plus répandue en Afrique. © Amnesty International

La pendaison reste la forme d’exécution la plus répandue en Afrique. © Amnesty International

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Publié le 27 mars 2014 Lecture : 1 minute.

En 2013, cinq pays africains ont continué à appliquer la peine de mort. À eux-seuls, le Soudan, le Soudan du Sud, la Somalie, le Nigeria et le Botswana ont exécuté au moins 64 personnes, les trois premiers se partageant 90% de ce chiffre.

"L’augmentation choquante des exécutions n’est due qu’à quelques pays", explique Netsanet Belay, directrice d’Amnesty International pour l’Afrique. "C’est d’autant plus décevant étant donné les progrès réels vers l’abolition que nous avons vus ailleurs dans la région ces dernières années", ajoute-t-elle.

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En effet, la plupart des pays d’Afrique ont pris le chemin de l’abolition, quand ils ne l’ont pas déjà atteint. Si le Nigeria a repris les exécutions en 2013, après s’en être abstenu pendant sept ans, nombre d’État n’ont pas appliqué la peine de mort depuis des années. Quelque 43 pays du continent n’ont ainsi pas procédé à une exécution depuis plus de dix ans, pouvant être considérés comme des abolitionnistes, de jure ou de facto.

Enfin, après le Bénin, qui a officiellement aboli la peine de mort, plusieurs autres États s’en approchent à grands pas. La Sierra Leone et le Bénin ont notamment intégré dans leur projet de future constitution un passage mentionnant l’abolition de la peine capitale. Si ces évolutions demandent encore à être validées, l’Afrique est malgré tout sur une relative bonne voie. "Les gouvernements doivent s’assurer que ces espoirs ne soient pas vains", demande Netsanet Belay. Et de conclure : "L’augmentation des exécutions ne doit pas se répéter en 2014".

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Par Mathieu OLIVIER

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