Ouganda : des renforts américains pour traquer la LRA de Joseph Kony
Le président américain, Barack Obama, a autorisé l’envoi de 150 hommes des forces spéciales, appuyés par quatre avions de transport CV-22 Ospreys et des avions ravitailleurs. Ces renforts seront déployés entre la Centrafrique, l’Ouganda et la RDC pour traquer le chef de la LRA, Joseph Kony.
Décidés d’en finir une fois pour toute avec la Lord resistance army (LRA) de Joseph Kony, les États-Unis ont décidé d’envoyer des renforts en Ouganda. "Au moins quatre avions de transport CV-22 Ospreys et des avions ravitailleurs, ainsi que 150 soldats des forces spéciales doivent arriver en milieu de semaine", a indiqué lundi le porte-parole du Pentagone, le colonel Steven Warren.
L’opération a commencé dimanche soir, a indiqué Amanda Dory, assistante au secrétariat de la Défense pour les Affaires africaines.
Les avions Ospreys, croisement entre l’avion de transport militaire et l’hélicoptère, peuvent décoller et atterrir verticalement grâce à leurs hélices, une faculté de mouvement très utile en terrain accidenté pour déplacer des combattants. En cours de déploiement depuis Djibouti, ils devaient être opérationnels entre la Centrafrique, l’Ouganda et la RDC.
Les forces américaines interviennent en appui aux forces ougandaises qui recherchent Joseph Kony, chef sanguinaire de la LRA, responsable selon l’ONU de la mort de plus de 100 000 personnes ces 25 dernières années. Washington offre 5 millions de dollars pour sa capture.
Washington n’oublie pas la loi anti-gay
Le président américain Barack Obama avait déjà envoyé en Ouganda 100 soldats des forces spéciales pour aider à la traque de Kony dès octobre 2011.
Washington a tenu à préciser que l’accroissement de l’aide américaine ne signifie pas que l’administration Obama oublie ses critiques contre la nouvelle loi ougandaise durcissant la répression de l’homosexualité.
"S’assurer de la justice et de la poursuite de ceux qui violent les droits de l’homme comme la LRA et protéger les droits des homosexuels et des personnes transgenres ne sont pas incompatibles", a estimé Grant Harris, un assistant special du président Obama et responsable des Affaires africaines pour le Conseil de sécurité nationale, rapporte le Washington Post.
>> Lire aussi : La volonté de reddition de Joseph Kony, info ou intox ?
(Avec AFP)
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