Les négociations entre Areva et Niamey « proches de la conclusion »

D’après Luc Oursel, patron d’Areva, les négociations sur le renouvellement des contrats d’exploitation des deux mines d’uranium du groupe au Niger sont « proches de la conclusion ».

Le président Issoufou en discussion avec les patrons d’Areva, le 7 mars 2014 à Niamey. © AFP

Le président Issoufou en discussion avec les patrons d’Areva, le 7 mars 2014 à Niamey. © AFP

Publié le 21 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

Après des mois de négociations tendues, Areva et le gouvernement nigérien seraient proches d’un accord. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Luc Oursel, PDG du groupe nucléaire français, lors d’un débat organisé jeudi 20 mars par le quotidien Les Échos. "Ces négociations sont en cours. (…) Je pense que nous sommes proches de la conclusion", a-t-il déclaré, se gardant de donner une échéance précise.

Les deux camps sont depuis des mois en intenses discussions pour prolonger les contrats d’exploitation des deux mines d’uranium d’Areva au Niger, arrivés à échéance le 31 décembre. Niamey comme la société civile les estiment défavorables à ce pays sahélien pauvre, pourtant quatrième producteur mondial d’uranium.

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Le bras de fer porte principalement sur les recettes du Niger, qui souhaite soumettre les sites à une loi minière de 2006 qui ferait croître la taxation sur le minerai extrait de 5,5 à 12%, et mettrait un terme à certaines exonérations fiscales. Mais Areva refuse son application, estimant qu’elle compromettrait la rentabilité de ses mines.

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"La part du gâteau à partager est moins importante"

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"L’État du Niger veut renouveler ses conventions mais a des attentes de recettes fiscales complémentaires. La responsabilité que nous avons, c’est que ces mines puissent fonctionner le plus longtemps possible pour produire de la richesse et maintenir des emplois au Niger, a expliqué Luc Oursel.  Ce ne sont pas nécessairement des objectifs totalement alignés. Et donc la discussion est assez longue".

Selon lui, ces négociations interviennent "à un moment difficile pour l’uranium", dont le cours a fortement chuté depuis la catastrophe de Fukushima, "donc la part du gâteau à partager est moins importante".

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Le Niger représente aujourd’hui 20% de la production totale d’uranium d’Areva, et 10% des approvisionnements français. Reçu le 7 mars à Niamey par le président nigérien Mahamadou Issoufou, le patron d’Areva avait déjà dit que la conclusion des discussions n’était "qu’une question de temps limité".

(Avec AFP)

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