Le Rwandais Twagira mis en examen en France pour génocide et crimes contre l’humanité

Selon des sources judiciaires, des juges parisiens ont mis en examen jeudi Charles Twagira. Le médecin rwandais, installé en France, serait poursuivi notamment pour complicité de génocide et crimes contre l’humanité.

Les dossiers de l’affaire Simbikangwa. © AFP

Les dossiers de l’affaire Simbikangwa. © AFP

Publié le 20 mars 2014 Lecture : 1 minute.

Moins d’une semaine après la condamnation historique de Pascal Simbikangwa en France (dont il a fait appel), un autre Rwandais se retrouve dans le collimateur de la justice française pour son rôle présumé dans le génocide rwandais de 1994. Selon des sources judiciaires, c’est désormais Charles Twagira qui a été mis en examen, le 20 mars.

Le médecin rwandais était à la tête de l’hôpital de Kibuye, ville de l’ouest du Rwanda, théâtre de massacres de masse durant le génocide qui fit 800 000 morts, principalement des Tutsis.

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Âgé aujourd’hui de 54 ans, Charles Twagira a été interpellé mardi à Vire, (nord-ouest de la France), où il travaillait à l’hôpital. Il était visé depuis décembre 2009 par une information judiciaire consécutive à une plainte du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), dont le président Alain Gauthier traque les génocidaires rwandais présumés installés en France.

Twagira aurait supervisé l’assassinat de la famille Gauthier

Le parquet de Paris a requis son placement en détention. Un point qui doit être tranché lors d’une audience devant un juge des libertés et de la détention.

Au moment du génocide, Charles Twagira s’était nommé directeur de l’hôpital de Kibuye en remplacement du Dr Camille Kalimwabo, lui-même en réunion à Kigali mais dont la femme et les deux enfants étaient restés à Kibuye, selon Alain Gauthier. Twagira est soupçonné d’avoir supervisé l’assassinat de la famille de de dernier. Gauthier soupçonne également Charles Twagira de s’être opposé à ce que des soins soient apportés à des Tutsis dans son hôpital.

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"Quand on a déposé plainte contre lui, il était médecin à l’hôpital de Rouen. Il a perdu son travail à Rouen, il est parti à Evreux. Il y a quelques mois, j’ai appris qu’il avait été embauché à l’hôpital de Vire", a déclaré Alain Gauthier, qui ne cesse d’alerter les autorités sur les situations d’anciens génocidaires présumés en France.

(Avec AFP)

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