Centrafrique : le gouvernement appelle la population de Bangui à déposer les armes
Le gouvernement centrafricain espère récupérer les armes illégales disséminées dans sa capitale. Mardi, il a appelé les habitants de Bangui à les lui remettre, sous peine d’être considérés comme des « cibles militaires ».
Le gouvernement centrafricain accentue la pression sur les habitants de Bangui qui déttiennent encore des armes illégalement. Dans un communiqué lu à la radio nationale, mardi 18 mars au soir, le ministre de la Défense, Thomas Théophile Timangoa, a "demandé" à la population de la capitale, "notamment à toutes les personnes détentrices d’armes de guerre (…), de déposer les armes sans condition et d’attendre le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR)".
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"L’armée, dans sa mission de protection des personnes et des biens, traitera tous les contrevenants comme des cibles militaires", a mis en garde le ministre, qui a "appelé à une collaboration entre les forces française de Sangaris, africaine de la Misca et les forces armées centrafricaines", pour désarmer la population.
Vives tensions dans le 3e arrondissement
Le ministère de la Défense déplore également la mort d’un sous-officier de l’armée. Celui-ci, un caporal-chef, a, selon le communiqué, été "froidement assassiné par des individus armés", le 18 mars, dans le 3e arrondissement de Bangui, où de fortes tensions règnent depuis plusieurs jours et où des tirs nourris ont été entendus mardi, faisant fuir les habitants des quartiers voisins.
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Selon sa famille, le sous-officier a été égorgé. Cependant, des musulmans du quartier ont rejeté ces accusations, affirmant qu’il avait dégoupillé une grenade et qu’il se préparait à la jeter sur la mosquée centrale. Selon eux, il aurait ainsi été soufflé dans l’explosion.
(Avec AFP)
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