Justice : peine record pour un policier égyptien
La justice égyptienne a condamné mardi quatre policiers dans l’affaire des 37 prisonniers islamistes asphyxiés par du gaz lacrymogène dans un fourgon pénitentiaire. L’un d’entre eux a écopé d’une peine de 10 ans de prison ferme.
Obsèques le 19 août 2013 au Caire de l’un des 37 prisonniers islamistes asphyxiés. © AFP
Publié le 18 mars 2014 Lecture : 1 minute.
Quatre officiers de police égyptiens ont été reconnus coupables d’homicides involontaires, de coups et blessures involontaires dans l’affaire des 37 prisonniers islamistes asphyxiés par du gaz lacrymogène dans un fourgon pénitentiaire. La sentence a été rendu mardi 18 mars.
L’un d’entre eux, commissaire adjoint du poste de police d’Héliopolis (dans le nord du Caire) d’où le convoi de détenus était parti, a écopé de 10 ans de prison. Cette condamnation est la plus sévère prononcée à l’encontre de policiers depuis le début de la répression sanglante contre les islamistes après l’éviction du Mohamed Morsi.
Les trois autres officiers ont été condamnés à un an de prison avec sursis.
Négligences
À l’issue de son enquête, le procureur avait conclu à des négligences et imprudences de la part des prévenus, contrevenant gravement au règlement de leur profession sur la sécurité et la protection des détenus, selon des sources judiciaires.
Les témoignages de sept détenus du fourgon ayant survécu ont été entendus au cours de ce procès, ainsi que celui d’un expert du ministère de la Justice expliquant que les fourgons étaient prévus pour 24 personnes, alors que les policiers y avaient entassé 45 détenus.
Le drame remonte au 18 août, au plus fort de la répression contre les partisans du président Mohamed Morsi destitué par l’armée début juillet. Les 37 détenus se trouvaient alors dans un convoi transportant plus de 600 prisonniers islamistes vers la prison d’Abou Zaabal, près du Caire.
(Avec AFP)
