Côte d’Ivoire – Lamouchi : « Pour le Mondial, j’ai déjà ma liste en tête »

Jeune Afrique : Avec le recul, que retenez-vous de ce match nul obtenu en Belgique ?

Sabri Lamouchi : Que nous n’acceptons pas la défaite ! Revenir à 2-2, alors que nous étions menés 2-0, c’est un signe particulièrement encourageant. À Bruxelles, nous avons produit du jeu, l’équipe a souvent eu la possession du ballon. Choisir la Belgique, une des meilleurs équipes européennes du moment, dans notre programme de préparation, c’était quelque part se mettre en danger.

Ce match vous-a-t-il permis d’affiner votre raisonnement sur la liste que vous publierez au plus tard le 2 juin prochain ?

Cela fait déjà un certain temps que j’ai ma liste en tête, à un ou deux postes près. Bien sûr, la saison n’est pas terminée, des joueurs peuvent se blesser, et j’ai également pensé à des solutions de remplacement.

Un joueur comme Emmanuel Eboué (Galatasaray Istanbul), qui n’a plus été sélectionné depuis plusieurs mois, a-t-il une chance de disputer la Coupe du Monde ?

Mais Emmanuel sait très bien que la porte de la sélection n’est pas fermée ! Nous observons ses performances avec son club.

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Yaya Touré et Didier Drogba sont en forme, tant à Manchester City qu’à Galatasaray…

C’est évidemment réjouissant pour un sélectionneur de constater que les joueurs de classe mondiale de son effectif jouent et sont en forme. Mais nous sommes en mars, la saison va se terminer en mai. Dans quel état allons récupérer les joueurs ?

Je veux bien débattre avec des gens qui ont des arguments.

Vous avez lancé plusieurs jeunes joueurs ces derniers mois, une manière de préparer l’avenir, comme vous l’aviez annoncé lors de votre nomination…

Je ne sais pas si on me laissera préparer l’avenir… L’objectif, c’est la Coupe du Monde, avec l’intention de sortir des poules. On ne la gagnera pas, mais on a envie de faire quelque chose. Nous allons partir en stage à Dallas aux États-Unis à partir du 18 mai, disputer deux matches amicaux (Bosnie Herzégovine le 30 mai et Salvador le 4 juin). J’avais envie de traverser l’Atlantique le plus tôt possible, pour nous préparer dans un endroit dans les conditions climatiques seront proches de celles que nous connaîtrons au Brésil.

Il y a quelques semaines, une rumeur – vite démentie par la fédération ivoirienne – annonçait la signature de l’Italien Giovanni Trapattoni après la Coupe du Monde…

Je tente de ne pas prêter trop attention à ce qui se dit ou s’écrit, mais j’y suis malgré tout sensible… J’ai le soutien de mes joueurs et du président Diallo, et c’est le plus important. Moi, j’accepte la critique, je veux bien débattre avec ceux des gens objectifs et qui ont des arguments. Mais j’ai parfois l’impression que quoi que je fasse, je serai toujours critiqué par certaines personnes…

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Propos recueillis par Alexis Billebault