Algérie – Al Atlas TV : » Les raisons de ces perquisitions ne nous ont pas été notifiées »
Les autorités algériennes ont ordonné que la chaîne privée Al Atlas TV cesse d’émettre et ont saisi tous le matériel. Contacté par « Jeune Afrique », Hichem Boualarche, le directeur de la chaîne, affirme qu’il ne connaît toujours pas les raisons des perquisitions.
Interpellation de Ghoul Hafnaoui, le directeur de l’information à Al Atlas TV, le 1e mars 2014. © AFP
Après une première perquisition au siège d’Al Atlas TV, hier, sur ordre du procureur de la République du tribunal de Sidi M’hamed à Alger, les autorités algériennes ont ordonné l’interruption du signal d’émission de la chaîne privée, mercredi 12 mars. Selon le directeur d’Al Atlas TV, contacté par Jeune Afrique, une seconde perquisition a suivi, au cours de laquelle les forces de l’ordre ont saisi tous les matériels. "Les raisons de ces perquisitions ne nous ont pas été notifiées jusqu’ici et aucun responsable de la chaîne n’a été convoqué devant la justice", s’étonne Hichem Boualarche.
"Nous avons contacté Norsat, notre prestataire en Jordanie, afin de connaître les motifs de l’interruption du signal. Ce dernier nous a alors affirmé qu’il a subi des pressions de la part des autorités algériennes", explique-t-il.
>> Suivez la présidentielle algérienne sur Jeune Afrique
Selon le directeur de l’information d’Al Atlas TV, Ghoul Hafnaoui, interrogé plus tôt dans la journée par l’AFP, la chaîne paierait le ton critique de sa ligne éditoriale envers la politique menée par l’actuel gouvernement. Beaucoup d’annonceurs, qui eux aussi auraient subi des pressions, se seraient ainsi retirés depuis le mois de décembre, fragilisant sérieusement la santé financière de la chaîne privée. Ses effectifs seraient ainsi passés de 140 collaborateurs à 30 en l’espace de quelques mois.
