Algérie : le gouvernement interdit à Al Atlas TV d’émettre

Les autorités algériennes ont ordonné mercredi la cessation d’émission de la chaîne de télévision satellitaire privée algérienne, Al Atlas TV, très critique envers le gouvernement.

Interpellation de Ghoul Hafnaoui, le directeur de l’information à Al Atlas TV, le 1e mars 2014. © AFP

Interpellation de Ghoul Hafnaoui, le directeur de l’information à Al Atlas TV, le 1e mars 2014. © AFP

Publié le 12 mars 2014 Lecture : 1 minute.

À un moins d’un mois de la présidentielle algérienne, les autorités ne digèrent plus les critiques d’Al Atlas TV. Le 12 mars, elles ont ordonné que la chaîne privée cesse d’émettre sur toute l’étendue du territoire national.

"Nous avons été perquisitionnés mardi vers 15 heures. Les 45 journalistes de la chaîne ont été bloqués durant quatre heures à l’intérieur du siège" à Birkhadem, un quartier des hauteurs d’Alger", a raconté Ghoul Hafnaoui, le directeur de l’information d’Al Atlas TV. "Cette perquisition a été ordonnée par le procureur de la République du tribunal de Sidi M’hamed à Alger, dans le cadre d’une enquête dont le motif n’a pas été dévoilé", a-t-il précisé.

la suite après cette publicité

Des gendarmes en uniforme et en civil ont aussi saisi une dizaine de caméras. Les forces de l’ordre se sont également rendues dans les studios de la chaîne à Baba Ali, au sud de la capitale, où "ils ont mis des scellés", a ajouté Ghoul Hafnaoui.

>> Lire aussi Algérie : l’ère des télés offshore.

"Notre ligne éditorial dérange"

Le directeur de l’information d’Al Atlas TV a dénoncé une "vengeance des autorités" après des émissions très critiques diffusées dans la perspective de l’élection présidentielle du 17 avril. "Notre ligne éditorial dérange le pouvoir. Notre chaîne dénonce régulièrement sa politique actuelle", a déclaré Ghoul Hafnaoui.

la suite après cette publicité

Le gouvernement avait pourtant autorisé en avril 2013 plusieurs chaînes de télévisions satellitaires de droit étranger qui opéraient de facto dans le pays depuis 2011 à ouvrir des studios à Alger. Et fin décembre, il avait prorogé ces autorisations provisoires jusqu’à l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi sur l’audiovisuel, adoptée le 20 janvier par le Parlement mais toujours pas entrée en application.

(Avec AFP)

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires