Ouganda : la loi antihomosexualité contestée devant la Cour constitutionnelle
La loi antihomosexualité continue de diviser en Ouganda. Mardi, des défenseurs des droits LGBT ont contesté devant la plus haute cour de justice d’Ouganda sa constitutionnalité.
Les opposants à la loi antihomosexualité en Ouganda n’ont pas désarmé. Mardi 11 mars, ils ont contesté devant la plus haute cour du pays la constitutionnalité de la loi promulgée début février par le président Yoweri Museveni. "Je considère (cette loi) nocive, redondante, non nécessaire et non conforme à la Constitution", a expliqué le député Fox Odoi, l’un des neufs requérants, parmi lesquels un ancien député, un professeur de droit, un journaliste et deux coalitions d’organisations de défense des droits de l’Homme.
>> Lire aussi : "En désaccord, sur la loi antihomosexualité : l’Église anglicane ougandaise menace de se séparer de l’Église mère anglaise"
Selon les requérants, la loi viole plusieurs principes constitutionnels dont les droits à la dignité et à la vie privée, à ne pas être victime de discrimination et à ne pas être soumis des traitements cruels, inhumains ou dégradants. "Cette loi est non seulement une tentative de l’exécutif et du Parlement de faire d’une minorité impopulaire un bouc émissaire à des fins politiques, mais nous pensons qu’elle viole également la loi suprême de notre pays", a déclaré le journaliste Andrew Mwenda, autre requérant.
Les neuf ont également demandé une interdiction permanente pour les médias de publier les identités d’homosexuels ou présumés homosexuels. Le quotidien à scandale Red Pepper avait publié les noms de 200 personnalités présentées comme homosexuelles au lendemain de la promulgation de la loi.
(Avec AFP)
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