Centrafrique : début de l’enquête onusienne sur les violations des droits de l’homme

Une commission d’enquête dépêchée par les Nations unies commence mardi ses investigations sur les violations des droits de l’homme en Centrafrique. Elle rendra son premier rapport en juin au Conseil de sécurité.

Membre d’une milice chrétienne anti-balaka à Bangui, le 24 février 2014. © AFP

Membre d’une milice chrétienne anti-balaka à Bangui, le 24 février 2014. © AFP

Publié le 11 mars 2014 Lecture : 1 minute.

"Mettre fin à l’impunité." C’est l’objectif de la commission, mandatée par le Conseil de sécurité de l’ONU et dirigée par le Camerounais Bernard Acho Muna, qui commence, à partir du 11 mars, à enquêter sur les violations des droits de l’Homme en Centrafrique, un pays livré depuis près d’un an au chaos et aux tueries entre musulmans et chrétiens.

La Centrafrique est "un pays qui est en train de se vider de sa population musulmane", passée de 15% environ à 2% de la population totale, s’est alarmé lundi le conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU pour la prévention des génocides, le Sénégalais Adama Dieng.

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Pour Bernard Acho Muna, juge à la Cour Suprême du Cameroun et ancien procureur en chef adjoint du Tribunal pénal international pour le Rwanda, "un génocide commence toujours avec de la propagande incitant à la haine". "Nous espérons que notre présence et le fait que nous enquêtions soient un signal pour que les gens orchestrant la propagande ne passent pas à l’action", a-t-il déclaré.

"Établir les faits"

La commission d’enquête est composée de trois personnes. Outre le président, Bernard Acho Muna, elle comprend Fatima M’Baye, présidente de la commission mauritanienne pour les droits de la femme et vice-présidente de la Fédération internationale des droits de l’Homme, et Jorge Castaneda, ancien ministre des Affaires étrangères du Mexique.

Elle doit rencontrer les autorités gouvernementales, les autorités locales, les chefs de villages, les représentants d’ONG, les commandants des troupes françaises et de la Mission de l’ONU et de l’Union africaine, et se rendre dans les camps de déplacés et de réfugiés.

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Les enquêteurs doivent rester au total deux semaines en Centrafrique, dont trois jours à Bangui. Elle se rendra dans le pays "partout où c’est nécessaire pour établir les faits", a dit son président.

La commission d’enquête remettra un premier rapport au Conseil de sécurité de l’ONU en juin prochain.

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(Avec AFP)

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