Afrique du Sud-Rwanda : expulsions croisées de diplomates entre Kigali et Pretoria

L’Afrique du Sud a expulsé vendredi plusieurs diplomates rwandais et un Burundais, qu’elle accuse d’espionnage, à la suite de l’attaque du domicile du général Kayumba Nyamwasa, qui était sous protection de Pretoria. En réaction, Kigali a à son tour expulsé six diplomates sud-africains.

Faustin Kayumba Nyamwasa, l’ancien chef d’état-major de l’armée rwandaise. © AFP

Faustin Kayumba Nyamwasa, l’ancien chef d’état-major de l’armée rwandaise. © AFP

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 7 mars 2014 Lecture : 1 minute.

Mis à jour à 19h23.

Les relations entre l’Afrique du Sud et le Rwanda étaient déjà tendues. Elles se sont encore envenimées vendredi 7 mars. Pretoria a expulsé plusieurs diplomates rwandais et un Burundais, qu’elle accuse d’espionnage en réaction à l’attaque du domicile du général Faustin Kayumba Nyamwasa, en exil depuis 2010 en Afrique du Sud. Le conseiller burundais, Jean-Claude Sindayigaya, ancien cadre des services de renseignements, serait accusé, selon nos informations, d’avoir acheté à ses homologues rwandais un véhicule qui aurait pu servir lors de l’attaque.

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En réaction, Kigali a elle aussi expulsé plusieurs diplomates sud-africains, également accusés d’espionnage. "Nous avons expulsé six diplomates sud-africains en réciprocité et par inquiétude car l’Afrique du Sud héberge des dissidents responsables d’attaques terroristes au Rwanda", a écrit sur Twitter la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.

Alors que l’on affirmait au départ que les ambassadeurs des deux pays n’étaient pas concernés par ces décisions, un diplomate sud-africain, sous couvert d’anonymat a déclaré que Pretoria avait "donné à l’ambassadeur du Rwanda et à une partie de son équipe 72 heures pour quitter le pays". Le ministère sud-africain des Affaires étrangères s’est refusé à tout commentaire dans l’attente d’un communiqué.

Ces expulsions seraient liées à la première attaque contre la résidence du général rwandais Kayumba Nyamwasa, qui a eu lieu en 2010. Elle est sous la protection des services de sécurité sud-africain depuis cette date, mais a tout de même été attaquée une seconde fois, le 4 mars 2014, par des hommes armés.

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Par Mathieu OLIVIER

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