Nigeria : quatre hommes accusés d’homosexualité fouettés par un tribunal islamique

Quatre hommes reconnus coupables d’homosexualité ont été fouettés jeudi à la suite d’une décision d’un tribunal islamique du nord du Nigeria. Ils étaient accusés d’avoir créé un « club homosexuel ».

Deux homosexuels lors de leur comparution devant un tribunal islamique du nord du Nigeria. © AFP

Deux homosexuels lors de leur comparution devant un tribunal islamique du nord du Nigeria. © AFP

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Publié le 7 mars 2014 Lecture : 1 minute.

Quatre hommes, âgés de 22 à 28 ans, ont été fouettés, jeudi 6 mars, après avoir été reconnus coupables d’homosexualité par un tribunal islamique de la ville de Bauchi, dans le nord du Nigeria. Ils avaient auparavant plaidé coupable, le 6 janvier, alors que la Cour les accusait d’avoir créé un club homosexuel. Selon un défenseur des droits de l’Homme, cité par la BBC, les prévenus sont passés aux aveux après avoir été battus pendant leur détention.

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Le procès s’est tenu à huis clos, ainsi que la sentence, quinze coups de fouet pour chacun d’entre eux. Selon le greffier Abdul Mohammed, une foule en colère avait en effet attaqué le tribunal pendant le procès, réclamant l’exécution des quatre hommes et forçant le tribunal à suspendre l’audience.

Loi islamique

Officiellement, la loi nigériane, promulguée au début du mois de janvier, prévoit des peines allant de 10 à 14 ans de prison. Le texte dispose également que "toute personne qui fait fonctionner ou participe à des clubs gays, des sociétés ou des organisations pour homosexuels […] encourt une peine de dix années d’emprisonnement".

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Néanmoins, dans le nord du pays, l’homosexualité est encore passible de la peine de mort. Depuis la fin du régime militaire en 1999, la plupart des États y ont en effet adopté la charia, appliquée en parallèle du système judiciaire fédéral.

Les quatre hommes n’auraient échappé à la peine de mort que parce qu’ils s’étaient "repentis".

Selon le correspondant de la BBC, dans le cas des quatre hommes fouettés, le juge n’a pas imposé la peine de mort, estimant que le caractère ancien de l’infraction et le fait que les accusés s’étaient "repentis" constituaient des circonstances atténuantes.

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Par Mathieu OLIVIER

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