Mali : l’armée française élimine dix jihadistes d’Aqmi dans le Nord-Est

Dans la nuit de mardi à mercredi, une dizaine de combattant jihadistes d’Aqmi ont été tués par des avions de combat et des hélicoptères français dans le nord-est du Mali, a indiqué jeudi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Des soldats français au Mali, en mars 2013. © AFP

Des soldats français au Mali, en mars 2013. © AFP

Publié le 7 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

Selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le groupe de jihadistes tués dans la nuit de mardi à mercredi avait été repéré par les drones Reaper acquis récemment par la France.

"Ce sont les drones que l’armée française possède désormais qui ont permis d’identifier ce groupe en train de manipuler des roquettes, ce qui a permis une action coordonnée de l’aviation de chasse et des hélicoptères Tigre pour aboutir à la neutralisation d’un nombre significatif" de combattants, a-t-il dit.
C’est un déluge de feu qui s’est abattu sur les combattants (appartenant au mouvement d’Aqmi, selon l’entourage du ministre) : selon l’état-major des armées, l’opération combinée des Reaper, de Mirage 2000D et d’hélicoptères Tigre, a débuté mardi en fin d’après-midi et s’est achevée après des frappes aériennes environ cinq heures après.

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"Le péril n’est jamais clos. J’ai dit que nous avions gagné la guerre, mais il faut être vigilants sur les risques de reconstitution de réseaux" jihadistes, a souligné le ministre français. C’est pour ça que la France, qui compte actuellement environ 1 600 soldats sur place laissera dans les prochains mois au Mali "un millier d’hommes dont la mission est le contre-terrorisme", a-t-il ajouté.

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L’action conjuguée des drones, des avions de combat et des hélicoptères français illustre le nouveau dispositif des forces françaises dans la région. Les Reapers, qui ont repéré le groupe, sont basés à Niamey. Les Mirage 2000D venaient de leur base de N’Djamena et les hélicoptères Tigres de Tessalit, dans le nord du Mali, a-t-on souligné de même source.

Selon le porte-parole de l’état-major, le colonel Gilles Jaron, les forces françaises étaient mardi "en mission de surveillance d’une zone qui peut éventuellement servir d’abri à des terroristes".

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La précision du renseignement fourni par les Reaper a permis d’identifier ce groupe d’une dizaine d’hommes "en possession de roquettes de 122 mm et des moyens de mise à feu de ce matériel", a-t-il indiqué, précisant qu’ils avaient procédé à "un tir de roquette".

"C’est une opération assez caractéristique de ce que peut faire la force française Serval, indépendamment du volume de ses effectifs. Aujourd’hui, Serval est une force +en réaction+, capable d’agir très vite", a poursuivi le colonel Jaron.

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Un responsable de l’armée malienne dans le Nord du pays a affirmé, sous couvert d’anonymat, que "les islamistes venus notamment de Libye se sont réorganisés sur le terrain". "Ils ont constitué deux bases au nord-est que les militaires français viennent de détruire (dans la nuit de mardi à mercredi). Il y a eu au moins 11 terroristes tués", a-t-on ajouté, en précisant que l’opération s’était déroulée dans la région de Kidal.

La France a acquis en 2013 aux États-Unis deux drones de surveillance Reaper qui opèrent depuis mi-janvier depuis leur base de Niamey, permettant une meilleure couverture de la zone sahélienne au profit de la force Serval.

(Avec AFP)
 

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