Pétrole : La crise en Syrie pourrait bouleverser l’offre mondiale

La crise en Syrie affecte le prix du pétrole, qui a été très volatil au cours des dernières semaines, et pourrait affecter l’offre mondiale. Dolapo Oni, analyste chez Ecobank, analyse les risques qui pèsent sur le cours du pétrole pour « Jeune Afrique ».

Dolapo Oni, Directeur de recherche énergie chez Ecobank. DR

Dolapo Oni, Directeur de recherche énergie chez Ecobank. DR

Dolapo Oni Ecobank

Publié le 15 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

Le prix du pétrole a été très volatil au cours des dernières semaines, atteignant jusqu’à 117 dollars le baril. Mais depuis la décision américaine de faire marche arrière sur le bombardement en Syrie, il est redescendu au-dessous de 113 dollars. La principale préoccupation concernant la crise en Syrie n’est pas tant liée à la crainte de perdre la production de ce pays, qui n’est que de 300 000 barils par jour environ, mais plus au fait que la situation puisse dégénérer en violences dans d’autres pays du Moyen-Orient (comme la Libye ou l’Égypte) et affecter la production de l’Arabie saoudite (plus de 10 millions de b/j) ou de l’Irak.

À cela il faut ajouter que, chaque jour, près de 2,2 millions de barils de brut et de produits pétroliers passent par le canal de Suez, au sud-ouest de la Syrie. De même, l’oléoduc petrole infol'image." class="caption" style="margin: 3px; border: 0px solid #000000; float: right;" />Suez-Méditerranée, qui transporte près de 2 millions de b/j, est à proximité de ce pays.

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Risque moins élevé

Jusqu’ici, ces deux systèmes de transport clés n’ont pas connu de perturbation. Et avec la proposition russe de mettre sous contrôle international le programme syrien d’armes chimiques, le risque de bouleversement de l’offre mondiale est moins élevé.

Par ailleurs, il est important de préciser que si les cours montent trop, les principaux pays importateurs auront tendance à libérer des stocks stratégiques de pétrole brut pour satisfaire certains de leurs besoins immédiats, tandis que les principaux pays exportateurs augmenteront la production pour gérer le taux de croissance des cours du brut. En définitive, je pense que les prix pourraient atteindre 117 dollars si la situation dégénérait. Au-delà, je m’attends à voir les principaux producteurs de pétrole intensifier leur production pour éviter la destruction de la demande via la libération de stocks stratégiques de pétrole brut. »

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