Soudan du Sud : fusillade autour d’une caserne de Djouba

De violents affrontements aux causes encore incertaines se sont produits mercredi aux abords d’une caserne militaire de la capitale du Soudan du Sud, un pays en proie à un sanglant conflit armé depuis mi-décembre.

Un soldat des forces anti-gouvernementales le 4 mars à Malakal. © AFP

Un soldat des forces anti-gouvernementales le 4 mars à Malakal. © AFP

Publié le 5 mars 2014 Lecture : 1 minute.

Des tirs nourris ont été entendus pendant environ deux heures mercredi matin autour de la caserne Giyada, située près de l’université de Jouba, selon des témoins. Des informations contradictoires ont circulé sur l’origine des tirs, même si pour les différentes sources interrogées le retard de paiement des salaires en était la cause la plus probable. Une source diplomatique occidentale a néanmoins ajouté que "d’autres explications ne sont pas impossibles. Des troupes sont venues de l’extérieur et ont attaqué la caserne".

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"C’est seulement une histoire d’argent", a commenté un soldat interrogé sur place. "Hier, on nous a dit d’attendre jusqu’à aujourd’hui et quand nous sommes venus (aujourd’hui), on a encore dit à certains d’entre nous d’attendre. C’est pour cela que les affrontements ont commencé. Mais c’est fini maintenant".

D’autres médias locaux ont toutefois évoqué la possibilité de heurts entre la garde présidentielle et un commando mené par un important général sud-soudanais. Selon la source diplomatique et la radio indépendante Tamazuj, les échanges de tirs ont fait des morts, potentiellement une demi-douzaine, mais l’information n’était pas confirmée. Aucun porte-parole de l’armée sud-soudanaise n’était joignable dans l’immédiat.

Une église située à proximité de la caserne a été immédiatement prise d’assaut mercredi matin par des centaines d’habitants effrayés par ces nouveaux affrontements dans la capitale sud-soudanaise. L’ambassade des États-Unis à Djouba a demandé à ses ressortissants de ne pas sortir. Mais en début d’après-midi, la situation était de retour à la normale dans le quartier. Le reste de la capitale était calme également.

(Avec AFP)

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