Quinze ans après, l’ONU ferme sa mission de paix en Sierra Leone

Après quinze années de présence dans le pays, le Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone (Binucsil) ferme ses portes. Une cérémonie symbolique est prévue mercredi, en présence de Ban Ki-moon.

Ban Ki-moon à Genève le 3 mars 2014. © AFP

Ban Ki-moon à Genève le 3 mars 2014. © AFP

Publié le 5 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

Il ne reste plus que quelques jours avant la fin officielle de la mission de paix onusienne en Sierra Leone. Dans une résolution adoptée en mars 2013, le Conseil de sécurité de l’ONU avait décidé de proroger le mandat du Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone (Binucsil) jusqu’au 31 mars 2014, date à laquelle le retrait de ce bureau "devrait être complètement achevé".

Dans cette perspective, Ban Ki-moon est arrivé le 4 mars à Freetown pour une visite en prélude à la fermeture effective de la mission de paix en Sierra Leone mise en place il y a 15 ans. Le secrétaire général des Nations unies a été accueilli à l’aéroport par le ministre sierra-léonais des Affaires étrangères, Samura Kamara, et devait être conduit auprès du président Ernest Bai Koroma pour un entretien.

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Ban Ki-moon doit participer mercredi à une cérémonie symbolique marquant la fermeture du Binucsil, au profit d’une présence de l’ONU – à travers ses agences – "axée sur le développement".

Le Binucsil a démarré ses activités en octobre 2008. Il est la dernière formule des opérations de paix de l’ONU présentes depuis 1999 en Sierra Leone, pays ravagé pendant une décennie par la guerre civile (1991-2002) ayant fait 120 000 morts et des milliers de civils mutilés.

>> Voir aussi notre carte interactive : tour d’Afrique des missions de maintien de la paix.

"L’ONU a aidé" la Sierra Leone

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Pour Ban Ki-moon, "depuis 2002, la Sierra Leone a accompli des progrès remarquables avec l’appui" des Nations unies."Au cours de ses 15 années d’activité dans ce pays, l’ONU a aidé le gouvernement, les organisations de la société civile et les institutions et organisations nationales pour la mise en œuvre des accords de paix, la tenue de trois élections libres, régulières et crédibles, le relèvement national, la transition vers l’exécution d’un programme plus global de consolidation de la paix, la promotion de la bonne gouvernance et des droits de l’homme, et le renforcement des capacités des institutions nationales", le tout en collaboration avec "les gouvernements sierra-léonais successifs" et "l’engagement constat des partenaires internationaux", a-t-il expliqué.

"Le retrait du Binucsil ne doit pas servir de prétexte à une réduction des flux d’aides à destination de la Sierra Leone et il est indispensable que les donateurs lui apportent un soutien accru", a plaidé le secrétaire général de l’ONU.

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Après la guerre, la Sierra Leone a longtemps été marginalisée par les investisseurs étrangers. Mais le retour de la stabilité politique et d’importantes réformes économiques ont, depuis, changé la donne et y attirent des investisseurs intéressés notamment ses richesses minérales (diamant, or, bauxite…). Ce pays de quelque 5,6 millions d’habitants reste cependant un des plus pauvres au monde.

(Avec AFP)

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