Allié des Frères musulmans, le Hamas est désormais interdit en Égypte

Considéré comme un allié des Frères musulmans, confrérie qualifiée d' »organisation terroriste » en Égypte, le Hamas palestinien a été interdit mardi de mener la moindre activité sur le territoire égyptien.

La célébration de la victoire de Mohamed Morsi à Gaza, le 24 juin 2012. © AFP

La célébration de la victoire de Mohamed Morsi à Gaza, le 24 juin 2012. © AFP

Publié le 4 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

Le Hamas n’a plus droit de cité en Égypte. À compter du mardi 4 mars, le mouvement islamiste palestinien, considéré comme allié de la confrérie des Frères musulmans, ne peut plus opérer sur le territoire égyptien. L’arrêt rendu par un tribunal du pays précise que "les représentations [du Hamas] devront être fermées", selon des sources judiciaires.

"Atteinte à la cause palestinienne"

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Moussa Abou Marzouk, un de ses principaux responsables de Hamas qui vit au Caire, pourrait faire incessamment l’objet d’un mandat d’arrêt. Une "atteinte à la cause palestinienne", a dénoncé un porte-parole de mouvement. "Une telle décision vise à étrangler la résistance et sert l’occupation israélienne", a ajouté pour sa part Bassem Naïm, conseiller pour les Affaires étrangères du chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, espérant que "cette décision ne se traduirait pas par des restrictions à la circulation des personnes à Gaza".

"Nous condamnons cette décision, que nous considérons comme choquante et répréhensible, dénoncée non seulement par le Hamas, mais par toutes les forces de la résistance du peuple palestinien, au moment où nous attendons de l’Égypte qu’elle soutienne le peuple palestinien, a-t-il renchéri.

"Nous appelons tous les mouvements et partis égyptiens à rejeter cette décision et à réclamer son annulation", a exhorté Bassem Naïm, en soulignant que "la Palestine et Gaza sont à la pointe du combat en faveur des nations arabes et musulmanes et de la protection de la sécurité nationale de l’Égypte".

À l’extérieur de Gaza, Ezzat al-Rishq, un membre du bureau politique du Hamas, a qualifié la décision égyptienne de "très dangereuse". "Elle va ouvrir les portes à de nouvelles agressions et à la guerre contre Gaza", a averti ce proche du chef du mouvement palestinien, Khaled Mechaal, qui s’est installé à Doha après avoir quitté Damas.

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Hamas, "menace à la sécurité égyptienne"

Mais pour le nouveau pouvoir égyptien, mis en place après l’éviction du président islamiste Mohamed Morsi en juillet, le Hamas représente "une menace majeure à la sécurité". Les autorités du Caire l’accusent régulièrement d’être "impliqué" dans les attaques visant policiers et militaires, notamment dans le Sinaï.

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La justice égyptienne reproche également au Hamas d’avoir participé avecnotamment d’avoir participé à un "projet terroriste" élaboré par Mohamed Morsi en 2005 avec le régime chiite iranien et son allié libanais du Hezbollah.

(Avec AFP)

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