Immigration : la Tunisie et l’UE signent un « partenariat de mobilité »
La Tunisie et l’Union européenne ont signé lundi un accord qui prévoit notamment une simplification des visas et une plus grande ouverture à l’immigration régulière en échange de la lutte contre l’immigration clandestine, à l’image de ce qui se fait déjà avec le Maroc.
![Des drapeaux tunisiens le long de l’avenue Bourguiba à Tunis. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/03/03/003032014184158000000TunisieUEaccordmobiliteTunisAFP.jpg)
Des drapeaux tunisiens le long de l’avenue Bourguiba à Tunis. © AFP
Ce partenariat de mobilité "vise à faciliter la circulation des personnes entre l’UE et la Tunisie" et "à promouvoir une gestion commune et responsable des flux migratoires existants, notamment à travers la simplification des procédures d’octroi de visas", a indiqué la commissaire chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, dans un communiqué. Dix pays membres de l’UE, au nombre desquels la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie, participent à ce partenariat.
Tunis va coopérer avec l’Union européenne dans la lutte contre l’immigration clandestine en Méditerranée, une nécessité relancée par la tragédie de Lampedusa, qui avait fait des centaines de morts au large de l’Italie en octobre 2013. Outre l’ouverture d’une négociation sur un accord de réadmission des migrants irréguliers, l’UE et la Tunisie se sont engagées à mieux coopérer pour lutter "contre la traite des êtres humains et le trafic des migrants", et pour améliorer la "gestion des frontières".
Faciliter la reconnaissance mutuelle des diplômes et qualifications
Il est prévu également d’informer les citoyens tunisiens sur les offres d’emploi et de formation disponibles dans l’UE, et de faciliter la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles et universitaires. Les dix pays européens signataires se sont engagés à favoriser une meilleure intégration des ressortissants tunisiens en situation régulière sur leur territoire, ainsi que des migrants en situation régulière en Tunisie.
L’UE a déjà signé un accord du même type avec un premier pays méditerranéen, le Maroc, en juin 2013, ainsi qu’avec d’anciennes républiques soviétiques (Moldavie, Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan). En 2012, 125 594 demandes de visas Schengen ont été déposées en Tunisie, soit 14% de plus qu’en 2010. Avec 81 180 dossiers, la France s’est classée largement en tête des demandes, devant l’Italie et l’Allemagne, qui ont reçu près de 10 000 demandes chacune.
(Avec AFP)
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