Algérie : Ahmed Benbitour et Mohand Tahar Yala se retirent de l’élection présidentielle
Alors qu’Abdelaziz Bouteflika a déposé lundi son dossier de candidature au Conseil constitutionnel, deux de ses potentiels adversaires, Ahmed Benbitour et Mohand Tahar Yala, ont annoncé le même jour qu’ils renonçaient à participer au scrutin.
![Mohand Tahar et Ahmed Benbitour. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/03/03/003032014182003000000algerie.jpg)
Mohand Tahar et Ahmed Benbitour. © AFP
Ils le pensent joué d’avance. Et, en conséquence, Ahmed Benbitour et Mohand Tahar Yala ont tous deux annoncé, lundi 3 mars, qu’ils renonçaient à prendre part au scrutin présidentiel d’avril prochain en Algérie.
>> Lire aussi : "Abdelaziz Bouteflika a déposé son dossier de candidature au Conseil constitutionnel"
"En réalité, les urnes ne seront qu’un leurre et une piraterie légalement soutenue", a ainsi affirmé Ahmed Benbitour, ancien Premier ministre, dans une interview transmise à l’AFP. "Une fois de plus, en Algérie, les forces de la fraude auront pris le dessus sur l’argumentation convaincante (…). D’où mon retrait de ces élections", a-t-il ajouté.
"L’usage inconsidéré des deniers publics, le maintien d’un gouvernement dont les membres sont notoirement connus pour leur allégeance au candidat président, (…) la confiscation des médias audio-visuels publics, font que les élections d’avril 2014, se présentent, une fois de plus, comme une rupture du pouvoir avec le peuple", a-t-il conclu.
Un pays pris en otage ?
Le général à la retraite Mohand Tahar Yala a également annoncé lundi qu’il renonçait à se porter candidat à l’élection. Estimant qu’un "clan maffieux a pris en otage le pays pour se maintenir coûte que coûte au pouvoir", l’ancien commandant des forces navales, de 2002 à 2005, a plaidé pour l’arrêt du processus électoral en cours.
Il a également prôné la mise en oeuvre d’une période de transition inférieure à deux ans, avec un gouvernement d’union nationale au pouvoir, chargé de concevoir un nouvel édifice institutionnel qui serait ensuite approuvé par référendum.
(Avec AFP)
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