Les nouvelles technologies au service de la lutte contre le diabète

Réunis à Yaoundé jusqu’au 28 février dans le cadre du deuxième Congrès africain de diabétologie, spécialistes et partenaires publics et privés ont insisté sur la nécessité de mettre l’accent sur la prévention et la formation, face aux ravages de la maladie sur le continent. Deux priorités qui passeront nécessairement par le e-learning et la téléphonie mobile.

En quinze ans, le nombre de diabétiques a doublé en Afrique. © AFP

En quinze ans, le nombre de diabétiques a doublé en Afrique. © AFP

Publié le 3 mars 2014 Lecture : 1 minute.

"Tous les pays africains ont pris conscience de la nécessité de mettre en place des programmes de lutte contre le diabète. Mais on doit vraiment faire mieux", martèle le Pr Mbanya, professeur en endocrinologie à l’université de Yaoundé. Urbanisation galopante, sédentarité croissante, modification des habitudes alimentaires : ces quinze dernières années, le nombre de diabétiques a doublé en Afrique, et cette tendance devrait se maintenir, avec + 109 % de cas prévus d’ici à 2030.  Face à ce record continental, un constat fait l’unanimité : la nécessité de remédier au manque de spécialistes, le continent ne comptant qu’une cinquantaine de diabétologues. "Une pénurie particulièrement criante en Afrique francophone", souligne le Dr Evariste Bouenizabila, président de la région Afrique de la Fédération internationale du diabète. 

Sessions interactives

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Afin de s’attaquer à la formation des médecins, le programme e-diabète a démarré en septembre 2009, en partenariat avec le Réseau en Afrique francophone pour la télémédecine (Raft), l’université numérique francophone mondiale (UNMF) soutenue par l’université Senghor et Sanofi. Cet outil de e-learning permet de suivre un cours individuel à distance, tous les deuxièmes jeudi du mois, sur les sites UNFM/Raft. Depuis son démarrage, une cinquantaine de sessions interactives d’une heure ont eu lieu à travers le continent, suivies à chaque fois par 1 500 à 2 000 médecins. "Plus de 60 hôpitaux connectés interagissent en direct dans les 22 pays concernés par le programme", souligne le Dr Line Kleinebreil, vice-présidente de l’université numérique francophone mondiale. Une fois enregistrés, tous les cours sont disponibles en ligne gratuitement. "Des dispositions ont été prises pour qu’à terme, cette formation devienne qualifiante. Des négociations sont en cours pour que des examens puissent être organisés dans les centres de l’Agence universitaire de la francophonie", précise le Dr Bouenizabila.

 

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