Droits de l’Homme : la Mauritanie va adopter une feuille de route pour éradiquer l’esclavage

La Mauritanie adoptera en mars une « feuille de route » pour éradiquer l’esclavage. C’est ce qu’a annoncé jeudi à Nouakchott la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les formes contemporaines de l’esclavage, Gulnara Shahinian.

Manifestation contre l’esclavage. © Reuters

Manifestation contre l’esclavage. © Reuters

Publié le 28 février 2014 Lecture : 1 minute.

La Mauritanie devrait faire en mars un pas de plus vers l’éradication de l’esclavage. Le gouvernement "adoptera le 6 mars une feuille de route relative à l’éradication de toutes les formes de l’esclavage", a déclaré jeudi 27 février, lors d’une conférence de presse, Gulnara Shahinian, rapporteuse spéciale de l’ONU. Celle-ci était en visite depuis le 24 février en Mauritanie afin d’évaluer les développements dans le domaine depuis sa première mission en 2009. Ce plan "a été développé en collaboration avec le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme", a-t-elle indiqué.

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Cette feuille de route permettra de développer "un certain nombre de projets économiques qui seront d’un grand apport pour les populations ciblées", a encore ajouté Gulnara Shahinian, qui a rencontré le président Mohamed Ould Abdelaziz, son Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, ainsi que des organisations de défense des droits de l’Homme et des syndicats.

L’esclavage devant les tribunaux

Gulnara Shahinian a par ailleurs affirmé avoir obtenu du gouvernement l’engagement de désigner des avocats pour défendre la cause des esclaves devant les tribunaux. En Mauritanie, les ONG anti-esclavagistes sont très actives et la loi leur accorde le droit de dénoncer les esclavagistes et d’accompagner les victimes au tribunal. Mais elles n’ont pas le droit de se constituer partie civile.

L’esclavage est officiellement interdit depuis 1981 en Mauritanie, et depuis une réforme de la Constitution en 2012, sa pratique y est considérée comme un crime punis par des peines pouvant aller jusqu’à dix ans de prison. Mais le phénomène perdure néanmoins dans le pays, si bien qu’en décembre, la Mauritanie a annoncé la création d’un tribunal spécial chargé de juger les crimes d’esclavage.

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(Avec AFP)
 

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