Nigeria : trois attaques de Boko Haram font 37 morts dans le Nord-Est

Les trois attaques menées par des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria ont fait au moins 37 morts, selon un responsable local et des habitants

Un lycée attaqué dans le nord-est du Nigeria en août 2013. © AFP

Un lycée attaqué dans le nord-est du Nigeria en août 2013. © AFP

Publié le 28 février 2014 Lecture : 2 minutes.

De nouvelles attaques menées ont été menées par "un groupe important de militants de Boko Haram", a affirmé jeudi Maina Ularamu, le président du gouvernement local de la ville de Madagali, dans l’État de Adamawa, l’un des trois États du Nigeria, placé sous état d’urgence.

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Ces nouveaux assauts meurtriers, menés dans les  localités de Shuwa, de Kirchinga et de Michika, ont lieu 24 heures après celui mené contre contre un pensionnat de collège dans l’État de Yobé au cours duquel 43 personnes ont été tuées par la secte islamiste.
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À Shuwa, plusieurs bâtiments ont été brûlés, dont un collège chrétien et une partie d’une école secondaire. "Le bilan des tués à Shuwa s’élève maintenant à 25 après la découverte de 8 nouveaux cadavres, dont trois gisant sous les décombres calcinés du collège religieux", a précisé Maina Ularamu.

À Kirchinga, selon un habitant Samuel Garba, les assaillants avaient revêtu des uniformes militaires – une méthode souvent utilisée par les combattants de Boko Haram dans des attaques passées. Ils ont tué huit personnes dans le village, et brûlé de nombreuses maisons, a-t-il précisé.

"Il y a eu confirmation de la mort de quatre personnes à Michika", un enfant qui s’enfuyait en courant et trois agents de sécurité, a dit Abdul Kassim, qui vit dans ce village. Selon lui, les membres de Boko Haram sont arrivés à 21H30 (20H30 GMT) "armés de roquettes RPG et d’explosifs qu’ils lançaient indistinctement contre des bâtiments privés ou publics".

"Zone de guerre"

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Des habitants de Michika ont décrit la fuite de la population vers des collines environnantes pour fuir les agresseurs venus en camion et en moto. Les combats auraient duré plus de quatre heures. Quatre banques ont été rasées, ainsi qu’une centaine de boutiques et un commissariat de police, des bâtiments officiels et des dizaines de maisons.

Un autre témoin a décrit le village comme une "zone de guerre", estimant que 90% de l’activité y avait été détruite.

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Dans un communiqué, l’armée a confirmé les trois attaques mais n’a fait état que d’un soldat et de trois civils tués, ainsi que six islamistes. Selon elle, les assaillants ont pris la fuite vers le Cameroun. 

L’armée a annoncé le 23 février la fermeture de la frontière entre l’État de Adamawa et le Cameroun pour bloquer les infiltrations des islamistes.

(Avec AFP)

 

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