Nigeria : trois nouvelles attaques de Boko Haram font au moins 37 morts

Placé sous état d’urgence, Adamawa n’a pourtant pas été épargné par de nouvelles incursions de Boko Haram. Au cours de trois attaques menées, depuis le 26 février au soir, par des membres présumés du groupe islamiste dans cet État situé dans la partie nord-est du Nigéria, 37 personnes ont été tuées, a annoncé jeudi 27 février Maina Ularamu, le président du gouvernement local de la ville de Madagali.

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Les localités de Shuwa, de Kirchinga et de Michika ont été les cibles des attentats.

À Shuwa, plusieurs bâtiments ont été brûlés, dont un collège chrétien et une partie d’une école secondaire. Selon un habitant, 20 personnes ont été tuées au total dans le village et ses alentours, trois corps ayant été retrouvés au séminaire.

"Ils ont tué et brûlé des maisons"

À Kirchinga, selon un habitant Samuel Garba, les assaillants avaient revêtu des uniformes militaires – une méthode souvent utilisée par les combattants de Boko Haram dans des attaques antérieures. "Ils ont tué huit personnes dans le village, et brûlé de nombreuses maisons", a-t-il précisé.

"Il y a eu confirmation de la mort de quatre personnes à Michika, un enfant qui s’enfuyait en courant et trois agents de sécurité", a déclaré Abdul Kassim, qui vit dans ce village.

Dans un communiqué, l’armée a également confirmé les trois attaques mais n’a fait état que d’un soldat et de trois civils tués, ainsi que six islamistes. Selon elle, les assaillants ont pris la fuite vers le Cameroun.

De leur côté, des habitants de Michika ont décrit la fuite de la population vers des collines environnantes pour fuir les agresseurs venus en camion et en moto. Les combats auraient duré plus de quatre heures. Quatre banques ont été rasées, ainsi qu’une centaine de boutiques et un commissariat de police, des bâtiments officiels et des dizaines de maisons.

(Avec AFP)