Guinée : émeutes à Fria et à Conakry après la mort de deux jeunes

Des émeutes ont éclaté mercredi dans la ville de Fria, dans l’ouest de la Guinée, et à Conakry, après la mort de deux jeunes dans des circonstances bien distinctes. Dans la capitale guinéenne, des manifestations se sont même poursuivies le lendemain matin, avant d’être dispersées par la police.

Manifestations à Conakry le 16 novembre 2013. © AFP

Manifestations à Conakry le 16 novembre 2013. © AFP

Publié le 27 février 2014 Lecture : 2 minutes.

La gendarmerie locale mise à feu, certains bâtiments administratifs saccagés. Des centaines de jeunes en colère sont descendus, le 26 février, dans les rues de la ville de Fria, à 150 km au nord-est de Conakry, pour protester contre la mort de deux de leurs dans des circonstances encore non élucidées. Ils étaient "armés de bâtons, de gourdins et même d’armes blanches", a indiqué un policier de la ville joint par téléphone depuis Conakry.

Des témoins ont affirmé que le bureau du maire de Fria avait également été saccagé et que les jeunes avaient en outre réussi à briser les portes de la prison, permettant à au moins une vingtaine de détenus de s’évader. Plusieurs véhicules ont également été détruits.

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Des renforts de militaires et gendarmes ont été dépêché dans la nuit pour tenter de calmer la situation. Les jeunes soupçonnaient les policiers d’être responsables de la mort d’un de leurs.

Violences après le décès d’un adolescent

À Conakry, des lycéens ont également violemment manifesté mercredi après le décès d’un de leurs camarades à l’hôpital, accusant les médecins de négligence. Moussa Mara, élève en classe de seconde, avait été hospitalisé mardi après avoir reçu un coup de pied au ventre lors d’un match de football dans son quartier.

Selon un manifestant, les médecins ont demandé 300 euros à sa famille pour le soigner, mais celle-ci n’ayant pas les moyens de payer, ce sont ses camarades de lycée qui se sont cotisés pour qu’il puisse subir une opération au cours de laquelle il est décédé.

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Les élèves ont alors attaqué à coups de pierres la direction de l’hôpital, brisé des vitres et des véhicules, blessant plusieurs personnes, dont trois médecins. Jeudi matin les élèves ont à nouveau manifesté sur un des grands axes routiers de Conakry, mais ils ont été dispersés par la police anti-émeute à l’aide de gaz lacrymogène et de matraques.

Le ministre guinéen de la Santé, Rémy Lamah, a regretté la mort du jeune lycéen et condamné les violences.

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(Avec AFP)

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