Crise Maroc-France : Laurent Fabius « regrette des incidents qui ont pu se produire »

Le coup de fil de François Hollande à Mohammed VI, lundi soir, n’a visiblement pas suffi à dénouer la tension. Mercredi 26 février, le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, s’est lui aussi exprimé sur la querelle diplomatique qui oppose Paris à Rabat depuis près d’une semaine, à la suite du dépôt de plaintes à Paris pour torture et complicité de torture contre le patron du contre-espionnage marocain. "Effectivement il y a eu ces jours derniers une certaine tension", a-t-il admis. Un admirable euphémisme diplomatique.

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"Nous avons donné des explications utiles, regretté des incidents qui ont pu se produire, déploré qu’on puisse donner à cette situation un tour qu’elle ne devait pas avoir et j’espère bien que tout cela appartiendra, si ce n’est déjà fait, au passé", a ajouté le ministre. Qui a également précisé que lui-même en avait parlé avec son homologue marocain.

"Une maîtresse qu’on doit défendre"

Mercredi matin, le ministère français des Affaires étrangères est à nouveau intervenu dans le dossier pour démentir des propos sarcastiques sur le Maroc prêtés à son ambassadeur à l’ONU Gérard Araud. "Notre représentant permanent à l’ONU a rencontré, à sa demande, Javier Bardem en 2011. Il n’a pas tenu les propos qui lui sont prêtés", a déclaré le porte-parole du ministère, Romain Nadal.

"Le Maroc est une maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre", aurait déclaré le diplomate français, selon l’acteur espagnol. Ces propos, "scandaleux et inadmissibles" selon Rabat, avaient d’abord été attribués à l’ambassadeur de France à Washington – ce que Paris avait déjà démenti – avant d’être prêtés à Gérard Araud.

(Avec AFP)