Sondage : Drogba vs Eto’o, qui est le boss du football africain ?

Mercredi soir à Istanbul, Didier Drogba et Samuel Eto’o se sont croisés à l’occasion du huitième de finale aller de la Ligue des champions entre Galatasaray et Chelsea (1-1). Pour les spécialistes du foot africain que « Jeune Afrique » a pu interroger, il est assez difficile de dire qui est le meilleur. Et selon vous, sur le terrain, qui est le boss ?

Didier Drogba (à g.) et Samuel Eto’o. © AFP

Didier Drogba (à g.) et Samuel Eto’o. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 24 février 2014 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 27/02.

Ces deux-là ont rarement eu l’occasion de s’affronter, hormis lors des (trop) rares matches entre la Côte d’Ivoire et le Cameroun. Didier Drogba (35 ans) n’a jamais évolué en Espagne ou en Italie, et Samuel Eto’o ne joue à Chelsea l’ancien club de l’Ivoirien (2004-2012) – que depuis six mois. Les deux attaquants ont intégré au cours des années 2000 le cercle très fermé des meilleurs attaquants du monde, et alors que Drogba file sur ses 36 ans (le 11 mars) et Eto’o sur ses 33 ans (le 10 mars), leur régularité continue de faire d’eux des références. "C’est ça qui est extraordinaire avec eux, constate l’international malien Cédric Kanté (FC Sochaux, France). Ils sont plus proches de la fin que du début de leur carrière. Eto’o a joué en Russie (Anzhi Makhachkala) et Drogba en Chine (Shanghai Shenhua), et quand ils reviennent au plus haut niveau, ils sont compétitifs et décisifs !" 

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Hadji : "Drogba plus puissant, Eto’o plus technique"

Depuis qu’ils fréquentent les cimes du football européen, la tentation de les comparer dans l’espoir d’établir une hiérarchie entre les deux phénomènes a toujours été grande. "C’est très compliqué, intervient l’international marocain Youssouf Hadji (sans club). Drogba est plus puissant, son jeu de tête est meilleur. Mais Eto’o est supérieur techniquement, et cela se voit dans ses dribbles, et quelque part, il est plus buteur." Robert Nouzaret, qui a offert à Drogba sa première sélection en 2002 quand il était le sélectionneur des Éléphants, rappelle que l’attaquant du Galatasaray, contrairement à celui de Chelsea, n’a pas immédiatement fréquente le haut niveau. "Drogba, quand il vient en sélection, joue à Guingamp, après avoir évolué en amateurs, puis au Mans. Eto’o, lui, a fréquenté le centre de formation du Real Madrid. Et dès 2000, il est à Majorque, un bon club espagnol. Drogba s’est très vite hissé au sommet, notamment quand il est passé par Marseille (2003-2004). Mais ces deux joueurs sont de la même trempe."

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Nouzaret : "Ils ont réussi grâce leur talent, mais aussi grâce à leur mentalité"

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Eto’o, avec dix-sept titres (quatorze en clubs, trois avec le Cameroun) contre quatorze à Drogba – lequel n’a jamais rien gagné avec son pays –  est aussi connu pour avoir un ego surdimensionné. Mais pour Cédric Kanté, cet aspect de la personnalité du capitaine des Lions Indomptables, moins perceptible chez Drogba, est une des raisons de sa longévité au plus haut niveau. "Son ego l’oblige à être toujours performant, plus exigeant avec lui-même. Après la Russie, il aurait pu aller au Qatar, prendre de l’argent. Il a préféré Chelsea, où la concurrence est sévère, et où il s’est imposé."

Drogba, qui a parfaitement négocié son retour en Europe après sa parenthèse chinoise, est lui aussi porté par son degré naturel d’exigence. "Ces deux mecs sont des compétiteurs, ils ont réussi grâce à leur talent, mais aussi grâce à leur mentalité. Ne comptez pas sur moi pour les départager", conclut, amusé, Nouzaret.

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