Soudan du Sud : la ville de Makalal désormais sous contrôle rebelle ?

Vingt-quatre heures après l’offensive rebelle sur la ville stratégique de Makalal, l’armée sud-soudanaise a déclaré mercredi avoir « perdu le contact » avec ses troupes sur le terrain. Les assaillants, de leur côté, crient victoire.

Des soldats sud-soudanais en patrouille à Malakal, le 21 janvier 2014. © AFP

Des soldats sud-soudanais en patrouille à Malakal, le 21 janvier 2014. © AFP

Publié le 20 février 2014 Lecture : 1 minute.

Après un mois de trêve, les combats ont repris au Soudan du Sud, faisant ainsi voler en éclats le fragile cessez-le-feu que les belligérants avaient péniblement conclu dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba fin janvier. Les forces rebelles regroupées derrière l’ex vice-président Riek Machar ont lancé, le 17 février, une vaste offensive sur la ville de Makalal, capitale de l’État pétrolier du Haut-Nil (Nord-Est).

Au lendemain de l’attaque rebelle, la situation demeure confuse sur place. L’armée a reconnu cependant avoir "perdu le contact avec ses troupes" dans la ville. "Je n’ai aucun contact avec le commandement à Malakal", a affirmé son porte-parole, Philip Aguer, en assurant malgré tout que les rebelles ne contrôlaient que la partie sud de la ville et que les champs pétroliers alentours restaient encore aux mains de l’armée. Ce que la rébellion conteste, affirmant contrôler désormais toute la ville.

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"violation flagrante" du cessez-le-feu

Les États-Unis, parrains de l’indépendance du Soudan du Sud en 2011, ont dénoncé mercredi soir la "violation flagrante" du cessez-le-feu. "Nous condamnons l’échec des deux parties qui n’ont pas réussi à se plier aux termes du règlement et nous les exhortons à mettre fin à toutes les actions militaires", a déclaré Marie Harf, la porte-parole adjointe du département d’État.

Selon des sources humanitaires, l’aéroport de Malakal a été fermé depuis mardi soir lorsque les rebelles sont entrés dans la ville pour combattre les forces loyalistes. Les deux parties s’accusent mutuellement depuis des semaines de violer le cessez-le-feu conclu le 23 janvier sous l’égide de l’organisation est-africaine Igad.

(Avec AFP)

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