Centrafrique : tirs et explosions à l’aéroport de Bangui

Des tirs d’armes automatiques et des explosions ont été entendus mercredi aux abords de l’aéroport de Bangui. Des manifestants ont érigé des barrages contre les forces internationales.

Le camp de réfugiés à l’aéroport de Bangui. © AFP

Le camp de réfugiés à l’aéroport de Bangui. © AFP

Publié le 19 février 2014 Lecture : 1 minute.

Situation sous haute tension à l’aéroport de Bangui. Mercredi 19 février, des tirs et des explosions ont été entendus et des manifestants ont installé des barricades afin de faire face aux forces internationales. "Des balles ont sifflé près des soldats français qui gardent l’entrée principale de la zone aéroportuaire et qui se sont mis en position de riposter tandis que les tirs provoquaient des mouvements de foule dans les quartiers avoisinants", a expliqué un témoin.

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Les tirs auraient opposé des soldats de la force africaine de la Misca à des miliciens anti-balaka retranchés dans des quartiers proches de l’aéroport, selon des sources militaires. Une centaine de personnes vivant dans le camp de déplacés de l’aéroport sont venues se réfugier dans l’aérogare, entraînant une intervention des soldats français qui leur ont demandé de retourner dans le camp.

Lutte contre les anti-balaka

La veille, mardi, des petits groupes de manifestants protestant contre les opérations de la force française Sangaris contre les miliciens anti-balaka avaient érigé des barricades sur le principal axe menant à l’aéroport. Malgré l’intervention de blindés français, les manifestants sont parvenus à plusieurs reprises à réinstaller les barrages.

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La milice anti-balaka a pris les armes l’été dernier, au départ pour se défendre des exactions des combattants de la Séléka, alors au pouvoir. Ils se sont cependant rapidement livrés à des représailles contre les civils musulmans, qu’ils accusaient de complicité avec la Séléka. Récemment, avec l’élection de la chef d’État de transition, Catherine Samba-Panza, qui leur a déclaré la guerre, la lutte contre les anti-balaka est devenue l’une des priorités des forces internationales.
 

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