Tchad : Déby Itno demande à l’ONU des « moyens » pour régler la crise en Centrafrique

Pour sortir de la crise en Centrafrique, le président tchadien Idriss Déby Itno a appelé mardi l’ONU à fournir les « moyens nécessaires » aux forces françaises et à la Misca, notamment en envoyant « plus d’hommes » sur le terrain.

Idriss Déby et Catherine Samba Panza à N’Djamena, le 17 février 2014. © AFP

Idriss Déby et Catherine Samba Panza à N’Djamena, le 17 février 2014. © AFP

Publié le 19 février 2014 Lecture : 1 minute.

"Il faudra plus d’hommes, plus de moyens (…). Et quelle est l’institution qui a les moyens nécessaires pour gérer ce genre de situation ? C’est les Nations Unies. Donc, il ne faut pas tergiverser, il faut aller vers les Nations Unies pour avoir les moyens nécessaires pour tirer la République centrafricaine vers la sortie de chaos actuel", a martelé, le 18 février, le président tchadien Idriss Déby lors d’une conférence de presse.

Pour le président tchadien, "quelle que soit leur volonté, les forces françaises et celles de l’Union africaine (UA) ne pourront pas remplir correctement la mission" faute d’effectifs.

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Une "réponse internationale insuffisante"

L’appel d’Idriss Déby rejoint ainsi celui de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) qui a également appelé mardi "les États membres du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que les pays donateurs, à se mobiliser pour mettre immédiatement un terme aux atrocités commises à l’encontre des populations". "L’insuffisance de la réponse internationale actuelle est la preuve accablante de l’abandon pur et simple de la population centrafricaine", souligne MSF, pour qui l’insécurité qui règne en Centrafrique empêche le "déploiement massif de l’aide" nécessaire pour juguler la crise.

À terme, l’ONU envisage de déclencher une véritable opération de maintien de la paix, avec près de 10 000 Casques bleus, mais il faudra obtenir le feu vert de l’UA, pour l’instant réticente, et une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.

Alors que la situation humanitaire est dramatique, avec près d’un million de déplacés dans le pays, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a indiqué mardi que les soldats français allaient s’efforcer de sécuriser l’axe routier qui relie Bangui à la frontière camerounaise pour acheminer davantage d’aide.

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(Avec AFP)

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