Côte d’Ivoire : 12 enfants meurent des suites d’une mystérieuse infection respiratoire

Au cours des deux dernières semaines, douze enfants sont décédés d’une infection respiratoire non identifiée dans le nord de la Côte d’Ivoire, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires.

L’infection respiratoire a touché 55 enfants du village. © AFP

L’infection respiratoire a touché 55 enfants du village. © AFP

Publié le 14 février 2014 Lecture : 1 minute.

Les jeunes victimes, âgées de 1 à 12 ans, ont succombé entre le 29 janvier et le 8 février, alors qu’ils toussaient depuis quelques jours, selon un rapport du ministère de la Santé rendu public jeudi. Tous les enfants venaient du petit village de Borotogona, où se pratique l’orpaillage clandestin, alors que soufflait l’harmattan, un vent froid chargé de poussière, selon le ministère.

Avant leur décès, les enfants ont été agités de crises de toux, de forte fièvre, de convulsions "évoquant des insuffisances respiratoires aiguës et du paludisme" et de "troubles de la conscience", précise le document des autorités sanitaires, qui évoque une maladie et un microbe "non identifiés". Sur les 112 enfants du village, 55 présentaient les mêmes symptômes. Tous avaient pourtant été vaccinés.

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Une mare d’eau souillée

"La situation est maîtrisée. Les habitants du village ont reçu des soins et les derniers cas pris en charge ont été sauvés", a indiqué une source médicale à Borotogona, qui a ajouté que des équipes de microbiologistes viendraient faire des prélèvements pour tenter d’identifier le virus qui a causé cette maladie.

Le village de Borotogona, dans le nord de la Côte d’Ivoire, est fait de cases en pisé. L’unique point d’eau du village est constitué d’une vingtaine de bassines et de bidons jaunes alignés dans une mare d’eau souillée, que survolent des mouches. Les enfants, rouges de poussière, continuent de tousser. Après avoir perdu deux de ses enfants en trois jours, Sali Ouattara a expliqué souffrir de diarrhée et de démangeaisons au corps, "comme si je l’avais frotté au piment". "Après mes 2 enfants, c’est pour moi que je crains maintenant", a-t-elle soupiré.

(Avec AFP)

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