RDC : King Kester Emeneya est mort, la musique congolaise pleure son roi

Adieu l’artiste. Le chanteur congolais King Kester Emeneya s’est éteint ce matin, à Paris, à l’âge de 57 ans. Fans et artistes lui rendent un vibrant hommage.

Le chanteur congolais King Kester Emeneya. © Capture d’écran YouTube

Le chanteur congolais King Kester Emeneya. © Capture d’écran YouTube

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Publié le 13 février 2014 Lecture : 2 minutes.

"Maître, professeur des nuances et des notes, repose en paix", déclare avec émotion l’artiste congolais Koffi Olomidé, joint par Jeune Afrique entre deux répétitions. King Kester Emeneya est décédé, ce matin, à l’hôpital Marie Lannelongue en région parisienne, à l’âge de 57 ans. Drôle à la vie, le chanteur était perfectionniste dans son métier. "Il aimait les belles mélodies, les nuances et ne supportait pas que quelqu’un chante faux", confie Koffi Olomidé, son "jumeau" de coeur. "L’intellectuel de la chanson", comme son ami le surnommait affectueusement, chantait "juste et vrai". Amateur de beaux vêtements et de belles voitures, Emeneya incarnait aussi une figure de la sape congolaise.

Sur Twitter, fans et artistes de son pays n’ont pas tardé à faire part de leur tristesse et à rendre hommage au "King" de la musique congolaise.

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Une reconnaissance internationale

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Né dans la province de Bandundu, dans l’ouest de la RDC, le "King", de son vrai nom Jean Emeneya, débute sa carrière musicale dans un groupe amateur, Les Anges noirs, qu’il rejoint à à peine 17 ans. À 21 ans, il décide de se consacrer à la musique, délaissant son ambition politique de jeunesse qu’il avait développée sur les bancs de l’université de Lubumbashi. Il intègre alors le groupe de Papa Wemba, Viva la Musica, qu’il suivra pendant cinq ans, avant de former son propre orchestre, Victoria Eleison, et de devenir le King Kester Emeneya.

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En 1987, son titre "Nzinzi" lui confère une place de choix dans le monde de la musique africaine. Populaire au Japon et en Amérique, il conquiert le cœur des Français lors de son passage au Zénith de Paris, en 2001, puis à l’Olympia, une année plus tard.

Fin décembre, de fausses rumeurs avaient annoncé la mort de l’artiste, suite à la disparition de Tabu Ley, autre figure de la musique congolaise, qui avait beaucoup touché King Kester Emeneya. Cette fois, le chanteur a bel et bien quitté le monde des mélomanes. "C’est une perte immense pour la musique congolaise", déclare Koffi Olomidé.

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Emeline Wuilbercq

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