Libye : attaque du siège de la télévision Al-Aseema TV

Une attaque aux roquettes RPG a frappé le siège de la chaîne de télévision privée libérale Al-Aseema TV, dans la nuit du 11 au 12 février, à Tripoli.

Le siège de la télévision privée Al-Aseema, le 12 février 2014 à Tripoli, en Libye. © Mahmud Turkia/AFP

Le siège de la télévision privée Al-Aseema, le 12 février 2014 à Tripoli, en Libye. © Mahmud Turkia/AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 12 février 2014 Lecture : 1 minute.

Réputée pour être anti-islamiste et proche des libéraux, la chaîne de télévision privée Al-Aseema TV a été attaquée mardi soir vers 00h30 locales (22h30 GMT). Selon une source au sein de la chaîne, ce sont trois roquettes RPG qui ont été tirées sur le bâtiment où seul un gardien aurait été légèrement blessé. Un journaliste de l’AFP a entendu des tirs aux armes légères durant quelques minutes avant que trois explosions ne retentissent. La chaîne a cependant continué de diffuser des programmes enregistrés.

Situé dans le quartier de Gurji près du centre de Tripoli, le siège de Al-Aseema TV avait été déjà la cible d’une attaque en mars 2013, quand un groupe armé l’avait pris d’assaut, saccageant les locaux et enlevant le propriétaire et des présentateurs de la chaîne, avant de les libérer successivement plusieurs heures plus tard. Les islamistes accusent la chaîne d’inciter la population à manifester contre le Congrès général national (CGN, parlement) après sa décision controversée de prolonger son mandat qui devait s’achever initialement le 7 février.

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Multiplications des attaques contre les journalistes

L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a condamné à plusieurs reprises les attaques ciblant les journalistes en Libye, appelant les autorités à les protéger. Lundi soir, un journaliste de l’agence libyenne Lana a été enlevé par des hommes armés à Tripoli, avant d’être libéré plusieurs heures plus tard. Mercredi 5 février, les sièges de deux chaînes privées avaient également été pris pour cible par des hommes armés à Benghazi (est). Enfin, début décembre 2013, le directeur et propriétaire d’une radio privée avait été tué par des inconnus dans des circonstances toujours non élucidées.

RSF a fait état "de menaces graves de la part de milices à l’encontre de journalistes, largement à Benghazi, mais aussi à Tripoli et dans d’autres villes du pays".

(Avec AFP)
 

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