Élections au Kenya : prime time

Des millions de téléspectateurs ont suivi, le 11 février, le tout premier débat présidentiel de l’histoire du Kenya. Huits candidats au scrutin prévu le 4 mars ont discuté sur les principales questions de la vie politique du pays. Aucun incident majeur n’a été signalé. Les politiciens se sont engagés à ne pas reproduire les mêmes erreurs qui ont conduit aux violences postélectorales de 2007.

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Publié le 18 février 2013 Lecture : 1 minute.

C’était une première dans l’histoire du Kenya. Un show à l’américaine, retransmis par plus de quarante chaînes de télévision et de stations de radio, et suivi par plusieurs millions de personnes… Le 11 février au soir, les huit candidats à l’élection présidentielle du 4 mars ont débattu en direct, et ce fut, à en croire Linus Kaikai, l’un des deux journalistes modérateurs (qui avaient été choisis via Facebook, Twitter et par SMS), un immense succès.

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Sur le plateau pourtant, les interventions – limitées dans le temps – ont été plutôt convenues. Ni incident ni déclarations enflammées. Tous les candidats ont promis que les violences postélectorales de la fin 2007 (près de 1 200 morts) ne se reproduiraient pas. 

Parmi les favoris à la succession de Mwai Kibaki, deux poids lourds de la scène politique locale : le Premier ministre Raila Odinga, 67 ans, et son vice-Premier ministre, Uhuru Kenyatta, 51 ans. Mais ce dernier (tout comme son colistier, William Ruto) est accusé de crimes contre l’humanité pour son rôle dans les affrontements d’il y a cinq ans. Son procès doit s’ouvrir le 10 avril devant la Cour pénale internationale (CPI), c’est-à-dire en plein processus électoral. Face aux caméras, Raila Odinga ne s’était pas privé de faire remarquer que « gouverner par Skype depuis La Haye [allait] poser de sérieuses difficultés ».

Quelques jours plus tôt, la France et la Grande-Bretagne avaient annoncé qu’elles n’auraient que des contacts limités avec un président inculpé par la CPI. Le ministre kényan des Affaires étrangères, Sam Ongeri, a réagi en faisant part de son « extrême mécontentement ».

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Par Anne Kappès-Grangé (@AKappesG)

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