Pointe-Noire : Mambou Aimée Gnali, mémoire vive

Engagés en politique ou dans la vie associative, tous passionnés par l’humain, ils ont fait et font encore bouger leur ville, et le Congo. Portrait de Mambou Aimée Gnali.

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Publié le 23 mai 2012 Lecture : 1 minute.

Pointe-Noire : identités plurielles
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Pointe-Noire : identités plurielles

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Au Congo, elle a la réputation d’être une « grande gueule ». En tout cas, elle n’a pas sa langue dans sa poche. « Cela fait partie de mon éducation. Mon père me disait toujours de ne jamais me taire quand je ne suis pas d’accord. » Quelque soixante-dix ans plus tard, Mambou Aimée Gnali garde « le courage de toujours dire la vérité » et une vivacité extraordinaire. Extraordinaire, son parcours l’est également.

Née à Brazzaville, elle se retrouve à l’âge de 3 ans à Nkayi (dans le département de la Bouenza), où son père a été muté, et commence les classes primaires à Pointe-Noire. Elle a 12 ans lorsque son père l’envoie poursuivre ses études en France, d’où elle rentre en 1952 après le décès de sa soeur. Élève au lycée Savorgnan-de-Brazza de Brazzaville, elle sera la première bachelière de l’Afrique-Équatoriale française. De quoi obtenir une bourse d’études qui lui permet de s’inscrire à la Sorbonne, à Paris, où elle décroche une licence de lettres modernes et milite à la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (Feanf).

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De retour au Congo en 1963, Mambou Aimée Gnali enseigne le français au lycée Victor-Augagneur de Pointe-Noire, puis à l’École normale supérieure d’Afrique centrale, à Brazzaville, avant de s’envoler parfaire sa formation aux États-Unis. Devenue directrice générale de l’enseignement, la jeune femme quitte à nouveau le Congo en 1971 pour une carrière internationale à l’Unesco, dont sept ans à Paris et treize à Dakar.

Au début des années 1990, elle prend une retraite anticipée et participe à la Conférence nationale. En 1992, elle est élue conseillère municipale à Pointe-Noire sur la liste de Jean-Pierre Thystère-Tchicaya, dont elle devient la première adjointe en 1995. Nommée ministre de la Culture et des Arts en 1997, elle démissionne en 2002. Aujourd’hui, elle enseigne la communication à l’École supérieure de technologie du littoral, à Pointe-Noire. Secrétaire générale et porte-parole du Parti pour l’alternance démocratique (PAD, opposition), Mambou Aimée Gnali a écrit Beto na beto : le poids de la tribu, récit autobiographique paru chez Gallimard en 2001.

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