Au Burkina, la majorité et l’opposition ne parviennent pas à nouer le dialogue
Lundi, les discussions entre la majorité et l’opposition sur la crise politique au Burkina Faso n’ont abouti à aucun accord, selon la médiation qui a réuni les deux camps.
Le dialogue entre la majorité au pouvoir et l’opposition burkinabè s’annonce difficile. Lundi, les deux camps n’ont même pas entamé les échanges qui devaient notamment porter sur l’élection présidentielle de 2015 et une éventuelle modification de la constitution pour permettre au chef de l’État, Blaise Compaoré, de se représenter.
L’opposition a exigé de la majorité "en préalable aux négociations" "un mandat du président du Faso" l’investissant "du pouvoir de négocier", quand les membres des partis au pouvoir ont estimé "ne pas en avoir besoin", ce qui a bloqué toute discussion ultérieure, a raconté la médiation dans un communiqué.
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Fin janvier, ces médiateurs, dont font partie les autorités religieuses, se sont autour de l’ancien président du Burkina Faso, Jean-Baptiste Ouédraogo, pour "éviter que la crise politique actuelle ne dégénère en affrontements catastrophiques pour tous". Au début du mois de février ils ont ensuite rencontré séparément majorité et médiation.
À plus d’un an et demi du scrutin présidentiel de 20105, la mobilisation politique va crescendo autour de la candidature éventuelle de l’actuel chef de l’État. La tension s’est accrue en décembre, lorsque Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 26 ans, avait évoqué l’idée d’un référendum pour modifier l’article 37 de la constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels et l’empêche donc de se représenter.
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Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987 par un coup d’État, a accompli deux septennats (1991 et 1998) avant qu’un amendement modifiant la durée du mandat présidentiel ne lui permette d’être élu pour deux quinquennats (2005 et 2010), et, à ce jour, reste flou quant à ses intentions futures.
Le groupe de médiation a demandé mercredi aux deux parties de "respecter scrupuleusement la constitution" en "s’interdisant la révision de l’un et l’autre des articles déjà ancrés dans la loi fondamentale" et a proposé l’adoption d’un mécanisme pour "ménager une sortie honorable" au président burkinabè.
(Avec AFP)
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