Tunisie : arrestation d’un des suspects dans l’assassinat de Mohamed Brahmi

Le ministère tunisien de l’Intérieur a annoncé l’arrestation dans la nuit de samedi à dimanche de l’un des suspects dans l’assassinat en juillet dernier du député d’opposition Mohamed Brahmi.

Un manifestant porte un portrait de Mohamed Brahmi, le 14 janvier 2014 à Tunis. © Reuters

Un manifestant porte un portrait de Mohamed Brahmi, le 14 janvier 2014 à Tunis. © Reuters

Publié le 9 février 2014 Lecture : 1 minute.

Les forces de sécurité "ont encerclé une maison de l’Ariana (près de Tunis) où était retranché un groupe terroriste. Après un échange de tirs nourris, quatre éléments, dont l’un est dans un état très critique, ont été arrêtés", a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali Aroui.

"Parmi eux figure Hmed el-Melki, alias Somali, l’un des éléments impliqués dans l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi", a-t-il ajouté, précisant que l’homme était un voisin du député. "Le ministère de l’Intérieur souligne qu’il s’agit d’une opération réussie", a-t-il poursuivi. Il n’a toutefois pas donner de détails sur l’identité des autres suspects et a indiqué que des armes avaient été saisies.

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Al-Qaida

Cette annonce intervient après celle, mardi, de la mort de Kamel Gadhgadhi, l’assassin présumé de Chokri Belaïd, lors d’une opération antiterroriste.  Les meurtres de Chorkri Belaïd et Mohamed Brahmi ont été attribués par les autorités à Ansar al-Sharia, groupe jihadiste accusé d’être lié à Al-Qaida, mais ce dernier ne les a jamais revendiqués pas plus qu’aucune autre attaque armée, et des zones d’ombre entourent toujours les crimes.

Les autorités et les responsables du parti islamiste Ennahdha ont été à leur tour pointées du doigt par les proches des deux opposants. Samedi, la veuve de Mohamed Brahmi a ainsi accusé les autorités d’avoir "tout fait pour effacer les traces du crime".

La veuve de Chokri Belaïd, Basma Khalfaoui, avait accusé lundi les islamistes d’Ennahdha d’avoir au moins "caché" des documents essentiels à l’enquête. "On ne sait rien. Tous les scénarios sont possibles", avait-elle dit.

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