[Vidéo] Bibi Tanga : « Les Centrafricains doivent reprendre leur destin en main »
Depuis 2000, la voix de Bibi Tanga résonne sur les ondes françaises et centrafricaines. Mordu de funk, d’afrobeat et de soul, le musicien « parigot-banguissois », très attaché à son continent d’origine, sort un nouvel album en mars, intitulé « Now ». Jeune Afrique l’a rencontré, entre deux répétitions, pour le faire réagir sur l’actualité africaine.
"J’ai vraiment mis mes billes dans cet album qui forme un joyeux bordel", plaisante Bibi Tanga, casquette gavroche sur la tête. À 44 ans, le musicien centrafricain n’a pas fini de surprendre. Au gré de ses albums, il se réinvente, en groupe ou en solo. Après ses collaborations avec la Malka Family, le Professeur Inlassable et The Selenites, le musicien sort un nouvel opus en mars, intitulé "Now", qu’il co-produit chez Harmonia Mundi.
Né en 1969 à Bangui, Bibi Tanga est particulièrement fier de ce cinquième opus qui mêle ses influences jazz, soul et pop-rock aux rythmes africains. Chanteur engagé, il n’oublie jamais son pays, la Centrafrique, toujours présente en filigrane dans ses textes, en français, en anglais ou en sango, la langue du pays. Dans le titre "Ngombe" ("arme à feu"), le musicien lance un vibrant appel à la paix en dénonçant les dégâts des armes sur le continent.
"Je reste très connecté à Bangui, plus de 90 % de ma famille y habite", explique-t-il, très touché par les tensions qui minent le pays. De la Centrafrique, il garde un souvenir d’union et de gaîté… bien loin des divisions qui y font rage actuellement. Conscient des défis que doit relever son pays, il fait pourtant preuve d’un "afroptimisme" sans faille.
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Émeline Wuilbercq
La Matinale.
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