Centrafrique : Jean-Yves le Drian juge « vraisemblable » la prolongation du mandat français

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, a annoncé, ce jeudi, que la prolongation du mandat des forces françaises en Centrafrique était « vraisemblable ». Selon lui, si l’opération Sangaris a permis de faire baisser la tension à Bangui, la constitution d’une mission des Nations unies est indispensable pour préparer la transition politique.

Le général Francisco Soriano et la présidente centrafricaine, Catherine Samba-Panza © AFP

Le général Francisco Soriano et la présidente centrafricaine, Catherine Samba-Panza © AFP

Publié le 6 février 2014 Lecture : 2 minutes.

Ce jeudi 6 février, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a jugé "vraisemblable" la prolongation du mandat des forces françaises en Centrafrique par l’ONU au-delà de la période initiale de six mois. Interrogé sur la radio française RTL, il a assuré qu’il aviserait "en temps utile". Le 5 décembre dernier, les forces françaises, regroupant 1 600 hommes, avaient été autorisées à intervenir pour ramener le calme à Bangui pour une clause de révision de six mois. Le ministre de la Défense a réaffirmé que ce mandat des Nations unies était renouvelable.

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La résolution, adoptée début décembre, prévoit la préparation de la transformation éventuelle de la mission africaine (Misca), présente aux côtés des forces françaises, en une "opération de la paix des Nations unies." "Il faut qu’à la fin de l’histoire il y ait une mission des Nations unies elles-mêmes, c’est-à-dire que les Casques bleus viennent, sinon, ce pays, qui est soumis à des atrocités régulières, risque de tomber dans le chaos", a-t-il affirmé. "C’est très dangereux qu’un pays au centre de l’Afrique, à proximité des zones à risque comme le Sahel, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs, s’effondre", a-t-il également déclaré.

Une stabilité relative à Bangui

"Nous revenons de très loin, a assuré le ministre. Nous avons même évité le pire dans ce pays d’un peu plus de quatre millions d’habitants où le quart de la population est déplacé, où il y a des exactions depuis plus d’un an, des massacres à répétition, des situations dramatiques, épouvantables, avec une situation humanitaire catastrophique". Selon Jean-Yves le Drian, les forces françaises ont permis de faire baisser la tension à Bangui mais aussi d’installer progressivement la force africaine sur le territoire. "Nous sommes encore loin du compte", a-t-il toutefois relativisé. "À Bangui, la situation est à peu près stabilisée même s’il y a encore des exactions régulières. Sur le reste du territoire, c’est beaucoup plus compliqué".

"À partir du moment où la force européenne va arriver, où la force africaine commence à se structurer [il y a 6 000 militaires africains actuellement, NDLR], nous pourrons être plus présents sur l’ensemble du territoire centrafricain pour, là-encore, par notre seule présence et par les patrouilles que nous faisons, faire baisser la tension et préparer la transition politique" censée déboucher sur des élections, a également déclaré le ministre français de la Défense.

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(Avec AFP)

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