Des soldats des Forces armées centrafricaines lynchent un ex-Séléka présumé

La cérémonie censée marquer la reformation des Forces armées centrafricaines (FACA) s’est achevée mercredi par le lynchage d’un civil suspecté d’être un membre de l’ex-rébellion Séléka.

Des soldats centrafricains lynchent un ex-rebelle présumé, à Bangui le 5 février. © AFP/Issouf Sanogo

Des soldats centrafricains lynchent un ex-rebelle présumé, à Bangui le 5 février. © AFP/Issouf Sanogo

Publié le 5 février 2014 Lecture : 2 minutes.

Si même les Forces armées centrafricaines (FACA) s’y mettent… Un homme en civil, soupçonné d’être un membre de l’ex-Séléka, a été lynché mercredi 5 février à Bangui, en marge de la cérémonie marquant la reformation de l’armée.

Quelques minutes après le départ des officiels, notamment de la chef de l’État de la transition, Catherine Samba Panza, un groupe de soldats s’en est pris à un jeune homme en civil le frappant à coup de bottes, de pierre et de couteau avant de le déshabiller, de le trainer sur la rue et de s’acharner sur son cadavre.

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Ce lynchage, auquel s’est rapidement jointe une foule ivre de colère, s’est déroulé sous les yeux de soldats de la force africaine (Misca), qui assuraient la sécurité de la cérémonie. Selon des témoins, le corps a ensuite été démembré puis incendié, avant que la Misca intervienne en tirant des gaz lacrymogènes et des coups de feu en l’air pour disperser la foule.

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Les violences ont débuté sitôt le cortège officiel parti, au moment de la dispersion des quelque 4 000 soldats centrafricains présents à la cérémonie. Les plus hautes autorités du gouvernement de transition et des Forces armées y assistaient, de même que le général Francisco Soriano, commandant la force française Sangaris, ainsi que le général Atanase Kararuza, commandant-adjoint de la Misca.

Juste avant le lynchage, Samba-Panza s’était adressée aux soldats réunis dans l’enceinte de l’école nationale de la magistrature. Elle avait dit sa "fierté de voir autant d’éléments des FACA réunis" lors de cette cérémonie, censée marquer la reformation des FACA, dispersées depuis le coup d’État de mars 2013 qui a vu l’arrivée au pouvoir de la Séléka et de son chef Michel Djotodia, contraint à la démission le 10 janvier.

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La nouvelle chef de l’État de la transition avait notamment assuré aux militaires être en "pourparlers" avec les partenaires de la Centrafrique pour pouvoir assurer le règlement des soldes, impayées depuis cinq mois, et équiper les FACA "pour qu’elles puissent assumer leur mission de sécurisation de Bangui et du territoire national".

(Avec AFP)

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