Liberia : les réserves de nourriture destinées aux réfugiés ivoiriens sont au plus bas

Au Liberia, des milliers de réfugiés ivoiriens au Liberia risquent d’être à court de vivres dans trois mois en raison d’une grave crise alimentaire, a annoncé mardi le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Des Ivoiriens réfugiés au Liberia en octobre 2013. © AFP

Des Ivoiriens réfugiés au Liberia en octobre 2013. © AFP

Publié le 4 février 2014 Lecture : 1 minute.

"Le principal besoin des réfugiés (ivoiriens) aujourd’hui est la nourriture. Le Programme alimentaire mondial (PAM) est confronté à des difficultés, par conséquent j’appelle la communauté internationale à leur venir en aide. Selon le PAM, il y a encore des vivres pour trois mois, mais après, ce sera compliqué", a déclaré Khassim Diagne, le chef du bureau du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés à Monrovia.

Quelque 100 000 Ivoiriens s’étaient réfugiés au Liberia en 2010 et en 2011, après avoir fui le conflit postélectoral dans leur pays. La crise s’est résolue en avril 2011 avec le départ du président sortant Laurent Gbagbo et l’arrivée au pouvoir du vainqueur de l’élection d’octobre 2010, Alassane Ouattara.

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Le HCR et la Commission libérienne de rapatriement et de réinstallation des déplacés ont organisé un retour volontaire pour des dizaines de milliers de réfugiés, mais quelque 52 000 restent encore au Liberia, principalement dans des camps. Par ailleurs, en mars dernier, des attaques meurtrières commises dans des villages de l’ouest de la Côte d’Ivoire, non loin de la frontière avec le Liberia, avaient chassé plusieurs milliers de villageois de l’autre côté de la frontière, provoquant à nouveau un accroissement du nombre de déplacés ivoiriens.

>> Lire aussi : Côte d’Ivoire : les déplacés de l’Ouest dans la peur du retour.

Le HCR a coordonné samedi une visite pour vingt responsables, issus de pays et d’organisations représentés au Liberia, afin de constater les conditions de vie des réfugiés dans les camps à la frontière entre le Liberia et la Côte d’Ivoire. "Nous avons organisé cette mission pour donner aux ambassadeurs la possibilité de voir comment les dons de leurs pays ont été utilisés et pour qu’ils discutent directement avec les déplacés, qui ont manifestent besoin d’assistance supplémentaire", a indiqué M. Diagne.

(Avec AFP)

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