Afrique du Sud : 3 000 mineurs grévistes violemment dispersés par la police

La police sud-africaine a violemment délogé mardi matin 3 000 mineurs grévistes qui bloquaient l’accès à une mine de platine dans le nord du pays. Depuis fin janvier, un nouveau mouvement social paralyse le secteur.

Manifestation de grévistes des mines de platine à Marikana, en Afrique du Sud, le 30 janvier 2014. © AFP

Manifestation de grévistes des mines de platine à Marikana, en Afrique du Sud, le 30 janvier 2014. © AFP

Publié le 4 février 2014 Lecture : 1 minute.

Grenades assourdissantes, balles en caoutchouc, matraques : mardi 4 janvier, les policiers sud-africains n’ont pas hésité à utiliser la force pour disperser environ 3 000 grévistes qui bloquaient une route menant à la mine de platine Khuseleka (nord), exploitée par le numéro un mondial du secteur, Amplats.

"Les mineurs brandissaient des armes dangereuses comme des cannes traditionnelles et des bâtons (ce qui est désormais interdit, ndlr), bloquaient la route et menaçaient de déloger les travailleurs non grévistes à la mine", selon un communiqué de la police, qui a précisé que l’incident s’était produit vers 08h00 (06h00 GMT) devant un puit de la mine de Khuseleka.

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La police a affirmé avoir tenté de négocier avec des permanents du syndicat Amcu, organisateur du mouvement, pour leur rappeler les règles à respecter en cas de grève, qui prévoient notamment le libre accès au lieu de travail des non-grévistes. Elle a finalement dispersé les manifestants, dont certains menaçaient ses agents avec des pierres. Deux personnes ont été arrêtées et devront comparaître devant la justice pour "violence publique".

Conflit social

Il s’agit du premier incident sérieux depuis le début d’une grève qui a été jusqu’à présent relativement pacifique, bien loin des violences de la vague de grèves sauvages qui avaient secoué les mines sud-africaines en 2012.

Depuis le 23 janvier, Anglo American Platinum (Amplats), de même que ses concurrents Impala Platinum (Implats) et Lonmin, est très affecté par un conflit sur les salaires mené par le syndicat radical Amcu.

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Des négociations ont repris mardi pour tenter de trouver une issue à cette grève, alors que les ouvriers des raffineries et des fonderies sud-africaines du groupe ont emboîté le pas aux mineurs et cessé le travail depuis lundi.

(Avec AFP)

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