Exposition : Djamel Tatah à la Fondation Maeght

Jusqu’au 16 mars, la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence dans le sud de la France présente une cinquantaine des œuvres de Djamel Tatah. Une exposition organisée en collaboration avec la Villa Médicis à Rome et le Musée public national d’art moderne et contemporain d’Alger (Mama).

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Publié le 7 février 2014 Lecture : 1 minute.

Des silhouettes répétées à l’infini… côte à côte ou dans le temps, d’une toile à l’autre. Depuis les années 1980, le peintre franco-algérien reproduit à l’envi des figures humaines à taille réelle et au visage immaculé. La répétition ne dit pas seulement le même. Elle créée un effet de groupe et traduit une commune solitude au milieu des autres. On entre alors dans l’intime, l’humain.

L’univers de Djamel Tatah, silencieux et mélancolique, est un chaos qui ne se donne pas d’emblée. On ne le contemple pas, on l’éprouve. La plupart du temps, l’artiste ne titre pas ses tableaux, laissant à chacun le soin d’y découvrir ce qu’il souhaite, d’interpréter à sa manière son monde à la quiétude troublante. Le recours aux aplats de couleurs vives efface toute perspective et tout repère spatio-temporel. Et traduit la condition humaine dans ce qu’elle a de plus universelle face à la mort, à la guerre, à l’effroi. "Ma peinture est métaphysique, explique Djamel Tatah. Je ne suis pas un documentariste, mon travail n’est pas une peinture de l’histoire ni une chronique du monde." Pour autant, la décennie noire qui a frappé la terre natale de ses parents est là en filigrane dans toute sa violence et dans la force et la détermination des survivants.

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Séverine Kodjo-Grandvaux 

- "Djamel Tatah - Monographie", jusqu'au 16 mars à la Fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence.

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