Afrique du Sud : Frederik de Klerk s’en prend à l’ANC

L’ancien président sud-africain Frederik de Klerk a vivement critiqué vendredi le bilan de l’ANC au pouvoir depuis 1994.

L’ancien président sud-africain Frederik de Klerk, le 31 janvier 2014 au Cap. © AFP/Jennifer Bruce

L’ancien président sud-africain Frederik de Klerk, le 31 janvier 2014 au Cap. © AFP/Jennifer Bruce

Publié le 31 janvier 2014 Lecture : 1 minute.

Frederik de Klerk, le dernier président sud-africain de l’époque de l’apartheid, a estimé vendredi 31 janvier que les politiques menées ces dernières années par le Congrès national africain (ANC) étaient discriminatoires.

L’Afrique du Sud a notamment instauré une discrimination positive favorable aux noirs sur le marché de l’emploi, dans la création et la gestion d’entreprise, et l’ANC évoque régulièrement des projets de redistributions des terres, toujours majoritairement aux mains des grands fermiers blancs.

la suite après cette publicité

"Ces politiques, dans ce que l’ANC appelle la seconde phase de transition, sont ouvertement dirigées contre des citoyens sud-africains sur la base de leur race, a-t-il lancé dans un discours au Cap à l’occasion du 20e anniversaire des premières élections démocratiques. C’est anticonstitutionnel et c’est l’antithèse de l’objectif de réconciliation nationale".

Frederik de Klerk a prôné un "dialogue sérieux (entre le gouvernement) et tous ceux qui sont visés par sa conception de la transformation", a poursuivi l’homme qui avait légalisé l’ANC et fait libérer Nelson Mandela en 1990, pour négocier avec lui la fin du régime de ségrégation raciale.

"Échec"

Dans un bilan des deux décennies de gestion de l’ANC, l’ex-président a noté les succès en matière de construction de logement, de distribution d’eau et d’électricité ou encore d’allocations sociales aux plus pauvres. Mais il a vivement dénoncé ce qu’il considère comme les plus graves échecs des successeurs de Mandela : l’emploi, l’éducation, et l’aggravation des inégalités.

la suite après cette publicité

"Clairement, la politique gouvernementale pour promouvoir l’égalité a été un échec. Les principaux bénéficiaires de la discrimination positive et du programme d’émancipation économique des Noirs ont été la classe moyenne émergente et l’élite, mais non la vaste majorité de Sud-Africains réellement désavantagés".

"Nous n’avons réussi à donner une éducation décente qu’à un petit pourcentage de nos enfants", a dénoncé Frederik de Klerk.

la suite après cette publicité

(Avec AFP)
 

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires