L’ex-journaliste kényan Walter Barasa va-t-il comparaître devant la CPI ?
La demande d’extradition de l’ex-journaliste kényan Walter Barasa faite par la Cour pénale internationale (CPI) a été jugée valable vendredi par la Haute cour de Nairobi.
Soupçonné d’avoir tenté de soudoyer les témoins à charge dans les affaires Ruto et Kenyatta, l’ex-journaliste kényan Walter Barasa, 41ans, se rapproche de La Haye. La justice de son pays a confirmé vendredi 31 janvier la validité du processus entamé par la Cour pénale internationale (CPI).
"Le demandeur n’a pas démontré que le processus d’extradition lancé par le ministre n’est pas valable. La Cour estime que la décision du ministre de réclamer un mandat d’arrêt est conforme à la loi", a expliqué le juge Richard Mwongo, le magistrat de la Haute Cour de Nairobi.
"Le ministre de l’Intérieur, Joseph ole Lenku est désormais en droit d’entamer le processus contre Walter Barasa, mais ce droit est suspendu durant 14 jours en attente d’un (éventuel) appel", a poursuivi le magistrat.
Il a souligné que seul le ministre de la Justice avait le pouvoir de s’opposer à la requête de la CPI et indiqué que Walter Barasa, qui conteste les accusations de la Cour, ne pouvait être entendu sur le fond de l’affaire qu’à La Haye.
"Subornation de témoins"
La CPI a annoncé le 2 octobre avoir émis un mandat d’arrêt contre cet ancien journaliste. Une première dans l’histoire de la juridiction pénale internationale qui n’avait poursuivi jusqu’ici que les auteurs présumés des crimes graves (crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide). La cour le suspecte d’avoir "commis plusieurs atteintes à l’administration de la justice consistant en la subornation ou la tentative de subornation de témoins de la Cour".
Le vice-président kényan, Willian Ruto, est jugé pour crimes contre l’humanité depuis le 10 septembre devant la CPI pour son rôle présumé dans les violences politico-ethniques qui avaient suivi le résultat contesté de la présidentielle de fin 2007.
Le bureau du procureur de la CPI a, à plusieurs reprises, dénoncé des intimidations présumées de témoins dans ce procès, ainsi que dans celui du président kényan Uhuru Kenyatta – également accusé de crimes contre l’humanité pour son implication dans ces violences – dont l’ouverture a été reportée sine die le 23 janvier.
(Avec AFP)
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