Caoutchouc : le marché a les yeux rivés sur la Chine

Abah Ofon, analyste chez Standard Chartered, analyse pour Jeune Afrique la remontée des cours du caoutchouc, qui ont gagné 24puis la fin du mois de juin.

Abah Ofon, Standard Chartered

Abah Ofon, Standard Chartered

Abah Ofon © DR

Publié le 6 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

Après plus de deux ans de baisse, les cours du caoutchouc ont repris quelques couleurs. Ils ont gagné 24 % depuis la fin du mois de juin. Nous pensons qu’à moyen terme la tendance restera haussière pour atteindre 300 yens (2,30 euros) le kilo au premier trimestre 2014. Toutefois, les cours ne reviendront pas au plus haut connu en février 2011 (528 yens le kilo).

La production reste en effet soutenue, avec un surplus de caoutchouc naturel de 322 000 tonnes en 2012 et de 284 000 t en 2013. Les prévisions indiquent que celle-ci augmentera de plus de 240 000 t en 2013 puis de 450 000 t en 2014, conséquence de la politique agressive de plantation menée en Thaïlande (premier pays producteur, avec 3,78 millions de tonnes en 2012, soit un tiers du total mondial) entre 2004 et 2008. Le gouvernement thaïlandais a dû intervenir pour soutenir les prix, stockant entre octobre 2012 et mai 2013 environ 210 000 t, qu’il dit ne pas avoir l’intention de vendre.

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Dynamique de croissance

La demande devrait légèrement soutenir les cours. La croissance mondiale et surtout celle de la Chine, avec son impact sur la consommation de pneus, sont aujourd’hui les principales préoccupations de l’industrie du caoutchouc. La Chine représente en effet 35 % de la demande mondiale de caoutchouc naturel et synthétique. Si le pays traverse actuellement un cycle bas, nous nous attendons à une croissance un peu plus soutenue à long terme, de l’ordre de 7 % à 8 %. En Europe, la demande de caoutchouc devrait aussi bénéficier d’une reprise progressive de la dynamique de croissance l’année prochaine.

En Afrique, la situation reste difficile. Les rendements y sont bons mais les surfaces plantées insuffisantes (le continent ne représente que 4 % de la production mondiale) et il est complexe pour des compagnies faisant face à des coûts fixes importants de réduire la voilure en période de prix bas.

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