La Fifa, en donnant raison à Abdeslam Ouaddou (35 ans), qui était en litige avec son club de Lekhwiya, n’a pas forcément fait une bonne publicité au Qatar, dont l’image est sérieusement ternie ces derniers mois. Le joueur, recruté sur la base d’un contrat de trois ans en juin 2010, avait été prêté au Qatar SC un en plus tard. En juillet 2012, l’ancien international marocain avait d’abord été écarté de l’effectif professionnel, avant de ne plus être payé, ce qui l’avait poussé à saisir la Fifa pour obtenir le règlement de sa dernière année de contrat. "Cela prouve qu’il ne faut pas renoncer à faire valoir ses droits. Les dirigeants de Lekhwiya m’avaient assuré qu’ils étaient influents à la Fifa, que mon affaire traînerait des années."

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Le Qatar gêné aux entournures

Ouaddou, qui a annoncé récemment sa retraite sportive, est toujours aussi déterminé à dénoncer les pratiques appliquées au Qatar. "Je suis content d’avoir gagné ce procès (les Qataris peuvent encore faire appel, NDLR), explique Ouaddou. Mais il y a beaucoup de travailleurs étrangers, dont des footballeurs, qui sont victimes du système injuste de kafala, selon lequel vous ne pouvez obtenir un visa de sortie du territoire du Qatar sans l’accord de la personne qui vous sponsorise. Je sais qu’il y a des footballeurs très connus qui ne sont plus payés depuis des mois, mais qui préfèrent ne rien dire."

Depuis la décision rendue par la Fifa, certaines rumeurs insistantes prêtent à la fédération qatarie la volonté de régler au plus vite certains dossiers comparables à celui de Ouaddou, afin d’éviter l’accumulation de procédures. Il y a quelques mois, l’attaquant international marocain Youssouf Hadji, qui avait réussi à s’enfuir du Qatar, avait aussi assigné son ancien d’Al-Arabi devant la Fifa pour obtenir le règlement de vingt mois de salaires. Le joueur, aujourd’hui à Elazigspor (Turquie), est dans l’attente du verdict.