Les Nations unies craignent une catastrophe humanitaire au Katanga

La situation tourne à la « catastrophe humanitaire » dans la province du Katanga, au sud-est de la République démocratique du Congo, a estimé un représentant de l’ONU mercredi à Kinshasa.

Livraison d’aide humanitaire au Katanga par la Croix-Rouge congolaise en mai 2006. © AFP

Livraison d’aide humanitaire au Katanga par la Croix-Rouge congolaise en mai 2006. © AFP

Publié le 29 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

"C’est une catastrophe humanitaire. J’ai mauvaise conscience en pensant au Katanga car nous avons concentré nos activités militaires sur les Kivus, alors qu’il est important de ne pas négliger le Katanga", a déclaré à la presse Martin Kobler, le chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco).

Le responsable onusien fait allusion au basculement de l’essentiel des effectifs militaires de la Monusco sur les provinces du Nord et du Sud-Kivu, dans l’est de la RDC, qui a eu pour effet de diminuer la présence des Casques bleus dans les autres régions du pays.

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La vaste province du Katanga, région la plus riche du pays du fait de ses immenses ressources minières, en particulier en cuivre,  est traversée depuis l’indépendance du Congo-Kinshasa, en 1960, par des mouvements sécessionnistes qui alimentent une instabilité chronique.

"Triangle de la mort"

Depuis plus d’un an, des milices indépendantistes maï-maï Bakata Katanga, multiplient les exactions et font régner un climat de terreur dans une zone de plusieurs milliers de kilomètres carrés baptisée "le triangle de la mort" dans le nord de la province. Selon l’ONU la situation dans cette région, comprise entre les diocèses de Manono, Pweto et Mitwaba, reste particulièrement critique. Plusieurs dizaines de villages y ont encore été incendiés ces dernières semaines pour punir les populations restées fidèles à l’armée congolaise, a indiqué le lieutenant-colonel Félix Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco.

>> Lire aussi : les civils oubliés du "triangle de la mort" katangais

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L’année 2013 a vu des groupes armés se réclamant des Bakata Katanga mener des actions d’éclat jusqu’à Lubumbashi, la deuxième ville du pays et capitale du Katanga. Ces attaques, en mars et en novembre, ont fait plusieurs dizaines de morts. 

Au début du mois, après l’apparente tentative de coup de force du 30 décembre contre plusieurs objectifs stratégiques à Kinshasa, les Bakata Katanga ont redoublé leurs attaques autour de Lubumbashi, forçant de nombreux civils à fuir. Au moins 30 000 personnes dans la région ont été déplacées par les violents affrontements entre les miliciens et les forces armées de la RDC.

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(Avec AFP)

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