Égypte : un groupe jihadiste menace Sissi

Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi est dans le viseur de jihadistes proches de la mouvance Al-Qaïda. Dans un communiqué publié mercredi 29 janvier sur internet, le groupe Ansar Beït al-Maqdess a directement menacé le puissant chef de l’armée égyptienne. S’adressant au nouvel homme fort du pays mais aussi au ministre de l’Intérieur, Mohamed Ibrahim, des responsables de ce groupuscule basé dans le Sinaï affirment que "la vengeance va venir".

Mohamed Ibrahim avait échappé le 5 septembre à un attentat au Caire revendiqué par Ansar Beït al-Maqdess, qui dit viser les forces de sécurité en représailles à la répression meurtrière contre les partisans de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi.

Attaque contre un gazoduc dans le Sinaï

Le groupe jihadiste a parallèlement revendiqué a revendiqué l’assassinat, mardi, d’un général de police et conseiller du ministre de l’Intérieur, Mohamed Saïd, tué au Caire par des inconnus qui ont pris la fuite en moto. Ansar Beït al-Maqdess a aussi clamé sa responsabilité dans  l’attaque de lundi, dans le Sinaï, d’un gazoduc acheminant du gaz en Jordanie et menacé d’étendre sa "guerre économique contre la clique des traitres jusqu’à leur défaite".

L’organisation terroriste affirme qu’elle va continuer à s’en prendre aux "intérêts économiques du régime, dont le gazoduc vers la Jordanie qui a permis de mettre des milliards de livres égyptiennes dans les poches de Sissi et de ses généraux".

Sur le plan politique, la toute puissante armée a lancé lundi un appel sans surprise au vice-Premier ministre et ministre de la Défense Sissi pour qu’il présente sa candidature à l’élection présidentielle prévue dans les trois mois.

(Avec AFP)