Centrafrique : vives tensions dans plusieurs quartiers du centre de Bangui
Des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus mercredi dans la matinée dans le centre de Bangui. Dans d’autres quartiers de la ville, des pillages et des violences ont fait au moins deux morts. Mardi, une dizaine de Séléka ont tués par l’armée française.
Mis à jour le 17 h 20
La tension était vive mercredi 29 janvier au matin dans le centre de Bangui. Des tirs nourris d’armes automatiques, ponctués de détonations sourdes, ont éclaté dans le quartier du PK-5. Après une trentaine de minutes, l’intensité de ces tirs a nettement baissé, tandis que des habitants du secteur prenaient la fuite vers des quartiers voisins.
Poumon commercial de la capitale centrafricaine, le PK-5 est historiquement composé de centaines de commerces appartenant majoritairement à des musulmans et attisent depuis plusieurs jours la convoitise de pillards et de miliciens chrétiens anti-balaka.
>> À lire aussi : L’ONU approuve l’engagement d’une force militaire européenne en Centrafrique
Dans d’autres quartiers de la ville, des pillages et des violences, faisant au moins deux morts, ont eu lieu dans la matinée. Au quartier Combattant, près de l’aéroport, un civil musulman a été tué à l’arme blanche par des miliciens anti-balaka, malgré l’intervention de soldats français de l’opération Sangaris pour le protéger.
À une centaine de mètres de là, c’est un jeune chrétien qui a été tué, également à l’arme blanche, par un civil, a raconté un témoin de la scène, Benjamin.
Au rond-point de la Réconciliation, au centre-ville, des pillards emportaient des marchandises volées dans les environs.
Mardi, des heurts entre soldats français de l’opération Sangaris et des éléments de l’ex-Seleka ont eu lieu près du camp RDOT situé au PK-11 (nord de Bangui). "Des soldats français ont été visés par des tirs devant le camp et ont répliqué en utilisant notamment les blindés légers Sagaie, équipés d’un canon de 90 mm, pour neutraliser les tireurs. Les militaires ont fait une dizaine de morts dans les rangs des combattants Séléka", a expliqué une source diplomatique.
C’est sur ce site que l’essentiel des anciens rebelles ont été transférés après avoir été évacués des camp Kassaï et De Roux. Problème, le camp RDOT n’est pas clôturé, ce qui permet aux ex-Séléka d’aller et venir à leur guise.
(Avec AFP)
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